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L’Ensemble ]H[iatus, invité de la Semaine du son

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C’est une drôle d’expérience à laquelle convient les Treize arches. A l’occasion de la Semaine du son, ils ont donné carte blanche à l’Ensemble ]H[iatus. La formation internationale de musique contemporaine va interpréter Laboratorium, l’œuvre fleuve, foisonnante et ludique de l’inclassable Vinko Globokar.

Fin novembre à Aubusson, l’Ensemble ]H[iatus a créé sur trois jours et dans différents lieux (hôpital, maison de retraite, Pôle emploi…) Laboratorium de Vinko Globokar, compositeur né en 1934 en Lorraine, tromboniste de jazz en Yougoslavie puis de retour en France en 1955. Une première pour cette œuvre inclassable de 55 pièces écrites pour 10 instruments (violon, violoncelle, piano, tuba, trombone, clarinette, flûte, harpe et percussions) et dont l’agencement suit une logique étonnamment implacable: 10 solos, 9 duos, 8 trios, 7 quatuors, 6 quintets, 5 sextuors, 4 septuors, 3 octuors, 2 nonettes et un tentet.

A Brive, le samedi 30 janvier, les pièces seront jouées de manière plus traditionnelle sur la grande scène du Théâtre mais, pour la première fois, sans interruption. Les 9 heures de l’œuvre originelle étant réduites à 6 heures avec la possibilité pour le spectateur d’aller et venir en liberté dans la salle. La liberté, c’est ce qui caractérise justement peut-être le mieux l’œuvre du compositeur hors norme Globokar qui a tenu à être présent à Brive pour cette première inédite.

“Durant 15 ans, à chaque question qu’il s’est posée sur la musique, il a écrit une pièce”, décryptent la violoncelliste Martine Altenburger et le percussionniste Lê Quan Ninh, fondateur en 2006 de cette formation internationale de musique contemporaine, installée en Limousin depuis 2007. “Il y a dans Laboratorium le projet de tout explorer et même presque d’épuiser le principe d’exploration. L’esprit est celui d’un laboratoire. Cela peut paraître étrange, on peut même parfois rester dubitatif, ça fait partie du jeu! C’est une expérience qui incite à cultiver son goût d’être surpris“, expliquent les musiciens. “Nous-mêmes restons encore sidérés de ces déclinaisons extraordinaires. C’est un foisonnement, un feu d’artifices, une fête des sons. C’est ludique et très joyeux!

De 15h à 20h. Entrée libre et gratuite. A noter également qu’à l’occasion de la Semaine du son, les Treize arches exposent au Théâtre les installations curieuses et sonores de la compagnie Les objets perdus. Plus d’infos sur le site des Treize arches.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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