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L’Empreinte lance sa nouvelle saison

Pas moins de 47 spectacles dont 7 créations. La nouvelle saison de la scène nationale Brive-Tulle se veut “enjouée, colorée, féérique et métissée”. Bref, inclassable ! La billetterie ouvre demain samedi 17 juin à 10h. On vous donne quelques pistes.

La prochaine saison de l’Empreinte s’annonce encore une fois très prometteuse. Du coup, pas facile de la résumer tant elle se veut “à la fois plurielle et singulière, spectaculaire et poétique, percutante et bouleversante”. C’est ainsi que la décrit son directeur Nicolas Blanc, “enjouée, enjouée, colorée, féérique et métissée”, et ainsi qu’elle a été présentée au public lors de deux soirées, mardi dernier à Brive et le lendemain à Tulle.

Théâtre, danse, musique, cirque, jeunesse, création, médiation, partenariat… et même c’est nouveau de la magie. Impossible de passer ici en revue les 47 spectacles qui donneront pas moins de 140 représentations. Sans compter les deux festivals : le hors les murs et gratuit Respire ! à la rentrée qui offre un avant-goût et plus tard Du Bleu en hiver. Voici toutefois quelques pistes, dans l’ordre chronologique, de quoi vous inviter à feuilleter plus en détail le programme disponible en brochure à l’Empreinte et dans divers lieux publics.

Péplum médiéval

Peplum médiéval (20 et 21 octobre à Brive). Dans sa nouvelle création, Olivier Martin-Salvan embrasse la folie colorée et l’esprit du Moyen Âge. La pièce se joue en fresque avec une petite foule de personnages. Le metteur en scène mélange joyeusement le comique, le tragique et le spirituel, mais aussi les mises en abyme, digressions et intrigues simultanées, jongle avec théâtre, arts plastiques, danse et musique. Un spectacle pluridisciplinaire qui est aussi inclusif puisque servi par une quinzaine d’interprètes professionnels dont sept en situation de handicap.

Un mois à la campagne (24 et 25 novembre à Brive). Une pièce tourbillon: un vent passionné souffle sur cette tragicomédie russe de la fin du 19e siècle à laquelle Clément Hervieu-Léger de la Comédie française (il avait récolté un Molière pour son emballant Goldoni, Une des dernières soirées de Carnaval), donne des airs pasoliniens en la transportant dans l’Italie de l’après-guerre.

Alice

Parloir (26 novembre à Tulle). Profond. Dans l’intimité froide d’une prison, une fille et sa mère tentent de reconstruire leur vie détruite par la violence et le meurtre du père. Un écrin carcéral âpre traité avec une infinie délicatesse et qui interroge: comment se parler après ça? Comment être à la fois victime et criminelle?

Plusieurs (28 et 29 novembre à Brive). Un comédien que l’on connait bien, Bertrand, et un pur-sang portugais, Akira, cheval-acteur du Théâtre du Centaure de Marseille, réunis dans une comédie à six pattes où il est bien difficile de déterminer qui guide qui… Insolite et jubilatoire.

Alice (7, 8 et 9 décembre à Brive). Dans ce spectacle ébouriffant, présenté pour la première fois en Europe, le chorégraphe Po-Cheng Tsai réinvente le classique Alice aux pays des merveilles où un monde fantastique et merveilleux rencontre l’art du zen et les arts martiaux. Une chorégraphie à couper le souffle, des costumes haute couture et une scénographie élégante. Une magnifique fantaisie orientale.

Fatoumata Diawara

Fatoumata Diawara (14 décembre à Brive). La grande voix d’Afrique revient avec un nouvel album, London Ko, fusion de Londres et de Bamako. Une véritable ode à l’Afrofuturisme qui fait chatoyer les influences en un métissage fécond.

L’Afro carnaval des animaux (19 décembre à Tulle). L’œuvre de Camille Saint-Saëns revisitée avec rumba congolaise, afrobeat et soukouss. Un conte musical aux racines africaines qui séduira petits et grands.

FIQ ! (20, 21 et 22 décembre à Brive). Quatorze performers venus de tout le Maroc portent un cirque acrobatique pop, composite et éclatant. Comme un pied de nez à la morosité. FIQ en arabe signifie Réveille-toi. Un nouveau cirque.

Du bonheur de donner (18 janvier à Tulle). Ariane Ascaride fait siens les poèmes de Bertolt Brecht, en duo avec l’accordéoniste David Venitucci, défricheur de sonorités nouvelles et véritable deuxième voix du spectacle. D’une grande humanité.

Concerts d’hiver (20 janvier à Brive). Tchaïkovski en majesté. L’orchestre symphonique de l’Opéra de Limoges Nouvelle-Aquitaine joue en version instrumentale des morceaux choisis des célèbres ballets Casse-Noisette et Roméo et Juliette. L’orchestre interviendra aussi au conservatoire et livrera en prélude du concert, avec des élèves et professeurs, Tableaux d’hiver, un programme haut en couleurs mêlant Tchaïkovski, Ravel ou Vivaldi.

La Douleur

La Douleur (6 et 7 février à Tulle). Dominique Blanc porte d’une manière simplement bouleversante la parole brute et nue de Marguerite Duras. En 2008, Patrice Chéreau avait mis en scène ce spectacle spécialement pour elle et qu’elle avait joué pendant quatre ans dans le monde entier. Déchirante dans son dépouillement.

Silent Legacy (13 février à Brive). Un double portrait en miroir d’un krumpeuse de neuf ans et d’une danseuse contemporaine aguerrie que rient ne prédisposait à se rencontrer. D’un côté la rage brute d’un mouvement né sur le bitume de Los Angeles, de l’autre la maîtrise des techniques les plus épurées. Une sorte de battle autant physique que culturel. Un uppercut!

La Mouette (5 et 6 mars à Tulle). Une scène sur la scène. Une simple estrade en billots de bois clairs. A côté, un banc, des sièges de jardin, des silhouettes d’arbres dans la pénombre. Et au fond, un ciel superbe et changeant. Brigitte Jaques-Wajeman monte son premier Tchekhov, au plus près du texte.

Combat de nègre et de chiens (3 et 4 avril à Tulle). Sur un carré de terre rouge africaine, quatre solitudes s’affrontent dans un thriller étouffant. Le collectif Kobalt s’empare avec brio du chef-d’œuvre de Koltès, creusant le thème de la vengeance et du vivre ensemble. En quête d’humain.

Le Bruit des loups (5, 6 et 7 avril à Brive). De la magie grandeur nature. Une immersion en forêt avec Étienne Saglio. L’illusionniste hors pair excelle dans l’art de créer sur une scène dépouillée des images qui subjuguent et rivalisent de beauté. Une onirique fable de la forêt à ne pas manquer. À la lisière des mondes.

Thomas Fersen. Mon frère c’est Dieu sur Terre (10 avril à Tulle). Avec son air mutin, sa voix joliment éraillée, ses albums rêveurs, il a toujours été un drôle d’oiseau de la chanson française. Un spectacle mi théâtre, mi concert dans lequel Thomas Fersen nous fait voyager dans son pays fantastique.

Bout à bout (4 mai à Brive). C’est fou ce qu’on peut faire avec trois bouts de ficelle colorée et beaucoup de fantaisie. Une fable sans parole, drôle et inventive.

Sol Invictus (16, 17 et 18 mai à Brive). La dernière création d’Hervé Koubi. Dans un flux continu d’énérgeies, le chorégraphe laisse éclater la vitalisté de quinze danseurs venus du monde entier. Une métissée déclaration d’amour à la danse.

Et aussi pour les tout petits Le petit B (14 février à Brive). La danse s’ouvre aux tout petits avec ce plongeon sensoriel dans un paysage aux formes aussi douces que la peau, dans une installation moelleuse, à portée de main. Les objets ronds s’empilent, s’enfoncent, se déplacent sous l’action délicate de eux danseurs. Ou encore L’eau douce (6mars à Brive). Autour d’un bloc de glace brute, une femme-lutin se fait clapotis, craquements gelés et nuages vaporeux.

Un Respire ! avant saison couleur sport

Initié l’an dernier, le festival 100% gratuit et hors les murs revient, sous labellisation olympienne, Coupe du monde de rugby et Paris 2024 obligent. Alors prenez date du 29 septembre au 8 octobre. La programmation n’est pas encore tout à fait arrêter, mais on sait déjà qu’il y aura du cirque dans les cieux, du trapèze XXL, du foot comme vous n’en avez jamais vu, des hymnes chantés et participatifs, un vrai-faux match dansé… On va jouer collectif! On en saura plus le 29 août.

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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