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L’EIV Quercy-Corrèze a 100 ans !

Mais que se cache-t-il derrière ces trois lettres EIV et qui vient de fêter ses 100 ans ?

C’est un établissement peu connu et qui pourtant, à Brive, occupe 7,5 hectares, soit plus de 11 fois le Stadium… Un mastodonte mais aussi un site unique en France. EIV, pour Établissement Industriel Équipement (le nom a souvent changé, mais les trois lettres historiques sont restées)… appartenant à la SNCF, fabrique depuis Brive et uniquement depuis Brive la fameuse draisine servant à la maintenance des voies et des caténaires. L’EIV Quercy-Corrèze, site de Brive (un second site spécialisé dans l’usinage et le traitement des bois sous rails est à Bretenoux), assure la maintenance d’un parc de 400 engins et le directorat d’un parc de 1 300 engins de SNCF Réseau. Deux cent soixante-quatorze personnes y travaillent actuellement, de l’ouvrier à l’ingénieur en passant par le dessinateur industriel…

Pour fêter ses 100 ans le site d’Estavel a marqué le coup avec une fresque géante d’environ 150 m2 réalisée par l’artiste Rémi Tournier. Une cérémonie d’inauguration s’est déroulée aujourd’hui.

 

Cristophe Maubert, directeur de l’EIV, a souligné “la continuité industrielle, humaine, sociétale et territoriale du site de Brive”. Tandis que Frédéric Soulier, maire de Brive, a exprimé “sa grande fierté d’avoir à Brive un modèle national” et a manifesté “son admiration devant cette fresque qui replace l’homme au cœur de l’entreprise”.

Sur le site, bâtiments d’époque et plus modernes cohabitent, certains seront bientôt détruits et se verront remplacés… le site de Brive évolue sans cesse depuis 100 ans.

 

Petite histoire du site de Brive (Source EIV Quercy-Corrèze)
Le site de Brive-la-Gaillarde a été créé en 1921 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et du Midi sous le nom d’Atelier Magasin. Ils réparaient le matériel de voie (pelles, pioches, lames d’aiguillage, serrures, lanternes, etc.) et du matériel de signalisation mis à disposition des brigades. C’est à ce titre qu’il a commencé à s’occuper de l’entretien des premières draisines à moteur. Tout en conservant l’entretien du matériel, les Ateliers de Brive se lancent dans une régénération de tire-fond qui va progressivement devenir l’activité première de l’établissement. Les tire-fond, retirés lors des renouvellements voie ballast étaient acheminés par rames complètes jusqu’à Brive où une plateforme de tri les réceptionnait et des chaînes permettaient leur remise à neuf.

Quelques années plus tard et sous l’impulsion des chefs d’ateliers, un bureau d’études est mis sur pied. Des dessinateurs, ingénieurs sont recrutés. L’établissement se spécialise alors dans la fabrication et la maintenance d’engins ferroviaires : les draisines. Peu à peu, l’activité s’est étendue et diversifiée en fonction de l’évolution technique des engins et des besoins des utilisateurs sur le terrain. Aujourd’hui, l’activité principale du site est la maintenance des draisines ou engins ferroviaires assimilés.

Rémi Tournier qui a peint une photo tirée du livre de Pascal Rabot

 

Pour marquer l’évènement, le personnel de l’EIV a eu l’idée de profiter des grandes surfaces de ses bâtiments pour y peindre une fresque géante. Très vite, les personnes responsables du centenaire ont pensé à l’artiste Rémi Tournier, qui a déjà officié à Brive (voir le bâtiment situé à côté de l’Inisup). Habitué des fresques géantes, Rémi Tournier a proposé de dessiner sur une des façades d’un bâtiment un cheminot, Dana Cabrera, présent lors de la cérémonie, en train de travailler. Cette œuvre reprend le travail photos de Pascal Rabot qui en avait tiré un livre Chemin de faire, le savoir cheminot (éd. Coudert).

Le résultat est spectaculaire. C’est un hommage aux deux spécialités originelles des deux sites. Les tirefonds (grosses vis métalliques permettant de fixer le rail des chemins de fer sur leurs traverses) et les traverses y sont représentés. Un texte y est adjoint. Ce qui est la marque de fabrique de l’artiste qui a voulu comme l’a souligné Frédéric Soulier, remettre l’humain au centre de l’entreprise.

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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