C’était un habitué de la foire du livre de Brive. C’était un homme de plume, un historien des mots, surtout un passionné du langage et de la langue française. Selon son propre aveu, “une truie qui doute” et c’était un compliment. L’écrivain corrézien Claude Duneton s’est éteint hier après-midi à l’âge de 77 ans.
On lui doit La Dame de l’argonaute, Au Plaisir des mots, Mots d’amour: petite histoire des sentiments intimes, Petit Louis, dit XIV, l’enfance du roi-soleil, Le Diable sans porte, La puce à l’oreille, Parler croquant, La Chienne de ma vie…
Né en Corrèze dans une famille modeste, il a été instituteur, professeur d’anglais et comédien, en France et en Angleterre, romancier, essayiste, chroniqueur au Figaro Littéraire… Un poète ermite, un peu retiré du monde, un homme aimant et doux qui avait dédié sa vie aux mots dont il s’était fait le savant décrypteur. Un Monument aussi. Les mots qu’il chérissait tant portent aujourd’hui son deuil.