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L’école Louis Pons fait sa journée paralympique

Mathieu Bosredon a parlé vélo couché, Lucas Pasteau rugby fauteuil, il y a eu des ateliers course en fauteuil, lancer assis, parcours d’obstacles à l’aveugle ou presque… De quoi changer le regard des enfants sur le handicap et la pratique sportive. “C’est bien d’essayer de se mettre à leur place, ils sont courageux, c’est sur, on regardera les Jeux paralympiques.” Retour en photos.

L’école Louis Pons a marqué à sa manière cette semaine olympique et paralympique par une journée dédiée au handisport. À la manœuvre la classe de CM2 de Fanny Lavoute. Ses élèves revêtus du tee-shirt blanc à l’effigie de la semaine, ont encadré au fil des heures les autres classes du CE1 au CM2 sur huit ateliers de mise en situation de handicap moteur ou sensoriel, visuel et auditif. Les enfants ont enchainé les sensations différentes: course en fauteuil, parcours avec des lunettes déformantes, relais fauteuil, jeu du béret muet, lancer assis…

“Je trouve bien de pouvoir se mettre dans la peau de sportifs handicapés. On se rend compte que c’est plus dur mais on y arrive”, commente Baptiste, très fier de guider ses camarades. “Ça m’a permis de penser autrement le handicap. En plus, ça peut nous arriver du jour au lendemain à cause d’un accident ou de la maladie. C’est ce qu’ont expliqué Mathieu et Lucas.”

En pleine préparation pour les Jeux de Paris, Mathieu Bosredon est venu  parler handbike, de l’équipe de France qu’il a intégrée depuis ses 18 ans et de ses heures d’entrainement quotidiennes. Lucas Pasteau a fait découvrir le rugby fauteuil qu’il pratique avec le club de Limoges. “C’est un sport mixte. Il n’y a pas de limite d’âge, ça se joue avec un ballon de volley plus simple à manier et ça reste un sport de contact.” Les doigts se lèvent vite pour poser des questions sans détour.

Même avec un handicap, on peut faire plein de choses au quotidien, des études, travailler, voyager, conduire… C’est un peu plus compliqué et il faut s’organiser”, répond Lucas. “Lorsqu’on est en fauteuil, il faut se renseigner par exemple pour l’hôtel savoir s’il y a une douche et pas une baignoire. Pour se déplacer aussi, des magasins ont une petite marche infranchissable. Mais dans l’ensemble il y a eu beaucoup d’amélioration.”

“Après 13 années de douleurs causées par la maladie, j’ai été amputé d’une jambe il y a trois ans et ça a été une renaissance car j’ai pu rédécouvrir l’activité physique et me défouler”, témoigne à son tour Charles Debieuvre, président du comité handisport Corrèze, “Je pratique le badminton, le squash et la course à pied. J’ai partiicpé il y a quinze jours aux championnats de France de cross country et c’était bien boueux.” Le comité accompagne d’ailleurs le développement de la pratique sportive à travers le département: tir à l’arc, natation, tennis de table, athlétisme avec la section handisport du CAB justement bien impliquée aux côtés des élèves dans cette journée.

Stephen en CM2 tient absolument à intervenir: “C’est un moment de partage très rare. C’est courageux de leur part et leur quotidien est plus difficile que le notre, on a pas trop à se plaindre.” Le directeur d’académie Franck Cutillas apprécie l’initiative de l’établissement menée avec de nombreux partenaires. Il est d’ailleurs venue avec le livret “Au cœur des Jeux” qui sera distribué à l’issue aux élèves. “Cette journée s’intègre dans un projet plus vaste qui fait travailler nos élèves sur les valeurs olympiques et sollicite toutes les matières”, abonde la directrice Alexandra Cayre-Ric.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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