L’artiste Christophe Caron expose, jusqu’au 2 janvier, au centre Jacques Cartier à Tujac. Son village de Noël est une grande structure que les visiteurs sont invités à faire vivre par eux-mêmes. Une œuvre de bric et de broc interactive.
C’est un grand arc de cercle, tout en bois, un village avec ses maisons, son café, son coiffeur, ses restaurants. Sauf qu’à la place d’humains, ce sont des animaux qui ont investi les lieux. Le cochon fait sauter des crêpes, le crabe, avec ses grosses pinces, coupe les cheveux du hérisson, les kangourous sont accoudés au bar, et l’alcool aidant peut-être, montrent les poings. Toute une vie qui s’anime, si on le souhaite. Car ici, c’est le visiteur qui tire les ficelles.
Elles sortent du décor et grâce à un petit anneau, chacun est invité à tirer dessus. Là, la magie opère. Car en tirant sur la corde, les personnages vont se mettre à bouger, à la plus grande joie des petits, mais aussi des plus grands. Avec cette œuvre interactive, l’artiste Christophe Caron veut bien entendu amuser, étonner les plus petits, mais aussi, tant que faire se peut, c’est son but secret, “décrocher un sourire aux plus grands, les ados, et même les parents”. La volonté par une mise en scène et des ressorts d’imagination que tous, quelque soit l’âge, se sentent comme un enfant, et aient envie de donner vie à ce petit monde grâce à toutes les petites saynètes qui agrémentent les rues et les commerces de ce village.
Pour une fois, l’artiste n’a pas utilisé des objets de récupération. Il a utilisé du contreplaqué. Et là où d’autres arriveraient avec des pinceaux et des crayons, lui vient avec une grande caisse de clous et de vis, et un marteau. “Un sacré bricolage à 2 balles, une technologie du pauvre” reconnait-il, “mais qui doit tenir le coup” car les enfants ne sont pas tendres avec les ficelles à tirer, ils ne font pas semblant. L’artiste est donc en train de “renforcer” son œuvre, en remplaçant les ficelles par des cordes de vélo.
“Le village des zootomates”, c’est au centre Jacques Cartier, jusqu’au vendredi 2 janvier 2015.