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Le Vénézuela a enflammé la scène des Trois Provinces

intro26El ensamble de Metales de la Orquesta Sinfonica Junevil de Carabobo a ouvert l’édition 2009 des Orchestrades universelles sur les chapeaux de roue. Près de 400 personnes, toutes générations confondues, se sont pressées ce soir aux Trois Provinces. L’ambiance, festive dès les premières notes, est vite devenue “explosive”, comme l’a reconnu Simone Dubreuil, la présidente de la Symphonie des orchestres de jeunes d’Europe ( SOJE). Ce concert inaugural a glissé sur un velours de cuivres et tressauté sur des percussions dynamisantes. L’ensemble, composé de 8 trompettes, 5 cors, 5 trombones, 2 tubas et 7 percussions, a fixé la barre très haute.comme-sur-laffiche2C’est avec William Byrd, un compositeur anglais que le concert a débuté. Il est 21h, il fait encore chaud dehors. Dans la salle, la température est supportable mais les spectateurs s’éventent. Ils ne prendront plus garde à la chaleur d’ici quelques morceaux. Mais ils ne s’en doutent pas encore ! Après une composition du français, Paul Dukas: Fanfare de la Peri, place enfin au Vénézuela avec Giancaro Castro. Les musiciens sont alors plus d’une vingtaine sur scène. Les percussions prennent à ce moment-là tout leurs aises et le chef d’orchestre dessine dans les airs de vastes mouvements aux rythmes saccadés et harmonieux.

corAprès un voyage par la Hongrie et l’Italie, les musiciens reviennent aux sources avec une composition de l’Argentin Alberto Ginastra. Les applaudissements ne sont pas timides, ce soir. Ils éclatent même lorsque prend fin la première partie du concert. Les “bravos” fusent ! Les sourires de joie se dessinent clairement sur les visages. Le bonheur est partagé, les langages, eux, se mêlent. Des phrases espagnoles s’élèvent au milieu des conversations. On n’est plus vraiment aux Trois Provinces ce soir mais plutôt dans les 100 pays du monde. C’est un véritable voyage que l’ensemble a offert ce soir. Et le public n’est, à ce moment-ci, pas encore au bout de ses surprises.

Ltrombonea seconde partie du concert s’est ouverte avec l’entrée des musiciens parés d’un costume aux couleurs de leur nation: du jaune pour la richesse du pays, du bleu pour la mer séparant le pays de l’Espagne et du rouge pour le sang versé par le peuple durant la guerre d’indépendance pour la liberté. Cette deuxième partie a été consacrée à l’Amérique latine. Les percussions se sont affolées, le public aussi. Ils ont battu des mains avec frénésie et ont commencé à se lever. Ca y est ! La musique a investi la salle, les cœurs et les corps. Et c’est beau à voir ! Même sur scène, les instruments, rutilants, prennent vie entre les mains des musiciens. La musique n’en finit plus de swinguer. Entre deux morceaux, Claude Desmalades qui annoncent les titres avance: “On ne doit pas s’ennuyer dans la ville de Carabobo”. Non, c’est sûr. Ce soir, aux Trois Provinces non plus, on ne s’ennuie pas! Pendant le dernier morceau, une chenille s’improvise, elle serpente entre les rangs des fauteuils, ajoutant à la douce folie ambiante.

felicitationsDans la liesse générale, des “otra” en écho n’ont pas cessé de fuser jusqu’à ce qu’effectivement la musique reprenne. Pendant le rappel, la joie était communicative. Si plusieurs dizaines de sièges se sont vus désertés, ce n’est pas que les spectateurs avaient abandonné un navire en pleine effervescence: une partie de la foule s’était en fait rassemblée sur le côté de la salle… pour danser! D’autres rappels ont été improvisés: personne n’avait envie de rentrer se coucher. La fête, tout le monde la voulait et tout le monde l’a eue !

Lle-souriree chef d’orchestre a témoigné du plaisir qu’il avait ce soir à jouer en ces lieux. Il a remercié le public pour sa chaleur, son accueil et au nom de tous les musiciens, a dédié le dernier morceau à tous les jeunes qui joueront aux Orchestrades dans les jours à venir. Simone Dubreuil a finalement pris la parole pour leur signifier que “cette soirée était le plus beau cadeau qu’on pouvait espérer pour le quart de siècle des Orchestrades”, phrase saluée par l’ensemble des musiciens. “Ils ont véritablement la faculté d’offrir et faire partager leur musique, et c’est un don”, a-t-elle avoué. C’est en apothéose que le concert s’est terminé, la foule debout, finissant de s’échauffer les mains au rythme endiablé de l’ultime morceau. Plus d’une cinquantaine de jeunes ont même rejoint la scène. La communion était alors parfaite.

El ensamble de Metales était encore sur scène quand les bus, chargés de les ramener, ont fait leur apparition sur le côté de la salle. Les musiciens n’ont pas cessé de jouer et ont même prolonger le dernier morceau comme pour défier un temps qu’ils ont dompté toute la soirée. Ils nous auront fait perdre sa notion ce soir, et le nord avec. Mais il faisait si bon vivre dans le sud, ce soir du côté du Vénézuela.

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enfant-et-chef

trompetiste

percussion

felicitations

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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