Drôle de soirée hier à l’espace Derichebourg. Une cérémonie était organisée par le journal Midi Olympique pour récompenser le joueur du XV cabiste Antonie Claassen pour ses bonnes performances. Pourtant, le “spectacle” était ailleurs. Du côté des chaises – parfois musicales – du 1er rang où se sont affichés les nouveaux possesseurs des clés du camion cabiste.
L’actualité mouvementée aidant, on en aurait presque oublié Antonie Claassen, honoré hier soir par un trophée Midi Olympique, en présence des pontes de ce journal spécialisé rugby, pour ses récentes performances au cœur d’une équipe du CAB en proie, des derniers temps, à quelques angoisses. Se préparant une deuxième partie de saison forcément laborieuse, les rugbymen de la cité gaillarde ont eu donc un petit instant de répit hier soir à l’occasion d’une longue cérémonie où les différents sponsors se sont partagés l’affiche avec les joueurs et les responsables de Midi Olympique.
La foule était compacte à l’espace Derichebourg, et les discussions enflammées. L’arrivée de Didier Casadeï, tout récemment intronisé aux côtés de Christophe Laussucq et du nouvel entraîneur en chef Ugo Mola, a fait son petit effet. Olivier Brouzet, ancien international, avait beau se démener dans son rôle d’animateur, rien n’y a fait : tous les regards étaient braqués sur le trio, et pas vraiment sur la scène. A quelques pas, le président Jean-Jacques Bertrand observait le tableau, discret sourire aux lèvres.
Alors que les joueurs étaient encore regroupés sur le côté gauche de la scène et répondaient aux sollicitations des enfants chasseurs d’autographes, a été invité à monter sur scène l’ensemble du staff technique du club. Là, le public circonspect a observé l’attitude ostensiblement hostile du préparateur physique Bernard Faure, s’isolant à deux mètres du groupe et détalant comme un lapin, tête baissée et en marmonnant, pour retrouver un semblant d’anonymat au milieu de la foule. On savait Bernard Faure proche du duo Sébastien-Seigne, on sait désormais – et ce n’est pas une surprise – qu’il n’apprécie guère les récentes évictions de ses amis de la grande épopée européenne de 1997.
Ah oui, au fait, on l’oublierait presque une fois de plus : Antonie Claassen a donc reçu un trophée…