Une convention avec l’ONG Action contre la faim a été signée cette après-midi par l’Agglo de Brive dans ses locaux de l’avenue Léo Lagrange. La subvention de 10.000 euros allouée par la Communauté d’agglomération du bassin de Brive (CABB) dans le cadre de ses actions de coopération internationale veut permettre de préserver durablement les ressources en eau pour les populations vulnérables du Timor indonésien.
Par délibération en date du 17 novembre dernier, la CABB a décidé de soutenir des projets au titre des actions de solidarité internationale et de consacrer annuellement 0,1% des recettes des services d’eau et d’assainissement à ce type d’actions, soit environ 10.000 euros.
Une démarche qui va profiter aux habitants de l’île du Timor, au sud-est de l’archipel Indonésien, et plus particulièrement aux 321.000 habitants de deux districts de zones rurales. Depuis 2005, l’ONG qui œuvre à la prévention et la prise en charge de la malnutrition infantile dans 30 pays du monde, aide la minorité ethnique et religieuse des Atoni. En effet, explique Julien Eyrard pour l’ONG, “l’Indonésie a beau être un pays en pleine croissance, des poches de vulnérabilité demeurent comme les scories de la guerre d’indépendance passée.”
Le manque d’accès à l’eau potable (5 litres d’eau par jour pour la boisson, la cuisine, la toilette et la lessive quand le minimum vital est fixé à 16 litres) et d’assainissement (la couverture ne couvre que 12% des districts concernés où la défécation à l’air libre demeure la pratique généralisée) veut être endigué par un programme spécifique mis en place par l’ONG pour un montant total de 650.000 euros . “Cela nécessite des moyens conséquents et suppose une forte volonté politique”, reconnaît Julien Eyrard.
Le programme, dont la première phase de trois ans vient de se terminer, a permis d’améliorer le quotidien de plus de 10.000 personnes. Une vingtaine de pompes à bélier ont également pu être fabriquées et installées, “permettant de remonter 30% de l’eau qui y entre plus haut que la source, dans un mouvement perpétuel, avec la seule énergie de l’eau. Les 70% restant étant récupérés dans un bassin pour alimenter les champs et intégrer un système de pisciculture”. La seconde phase de 2 ans qui vient de débuter veut faire bénéficier 18.540 personnes de cette aide.
Concernant l’eau potable, le projet aidé à hauteur de 2.000 euros par la CABB vise principalement à réhabiliter et construire de nouveaux captages, à accompagner la formation de comités chargés de la maintenance et de la gestion communautaire des points d’eau mais également à soutenir les autorités locales: “Si l’Indonésie est un pays moderne et dispose sur le papier d’un arsenal législatif pour la gestion de l’eau, le Timor est bien loin du pouvoir central, alors on veut s’inscrire dans la promotion de cet arsenal.”
En matière d’assainissement, soutenu à hauteur de 3.000 euros par l’Agglo, le but est de sensibiliser les populations au lavage des mains et traitement de l’eau à domicile, inciter à la construction de latrines et appuyer la gouvernance locale. Au total, la subvention annuelle de la CABB s’élève à 5.000 euros pour les années 2015 et 2016.
“On essaie de bien répartir notre aide sur des projets pertinents”, a indiqué le président de la CABB Frédéric Soulier, appuyé par son vice-président en charge du pôle préservation, environnement, ressources et cadre de vie, Gilbert Rouhaud. “Toutes ces associations et ONG ont besoin de contributions publiques”, a-t-il défendu, précisant que la CABB avait d’autres projets de subventions en cours : 4.500 euros pour la construction d’un centre de santé communautaire à Mamassoni, quartier de Sikasso, au Mali avec Brive Sikasso et, pour 2016, 3.000 euros sur deux ans pour l’adduction d’eau potable du quartier de Barangay Barra, aux Philippines, avec le Rotary club de Brive.