© Astrid Di Crollalanza

C’est sous les dorures du Sénat à Paris que le Prix Chadourne 2023 vient tout juste d’être attribué à Nicole Bacharan pour son roman La plus résistante de toutes (chez Stock). Mais c’est à Brive, au moment de la Foire du livre qu’il lui sera remis, samedi 11 novembre à la chapelle Saint-Libéral.

On connait l’essayiste, éminente spécialiste et historienne des États-Unis auxquels elle a consacré une quinzaine d’ouvrages. Dans La plus résistante de toutes, Nicole Bacharan se livre à un exercice inhabituel, un hommage façon “ma mère, mon héroïne”. La politologue raconte en effet l’histoire de sa propre mère, Ginette Guy, engagée dès ses 18 ans dans la Résistance, devenue Marie-Claude, une “boîte aux lettres, l’un de ces agents de liaison dont l’histoire n’a pas retenu les noms mais qui furent aussi décisifs que les combattants de l’ombre. Elle a 20 ans lorsqu’elle est arrêtée, en 1944, à  20 ans, et finit dans les mains d’un des pires tortionnaires de la Gestapo. Un récit méticuleux tout autant qu’un hommage du vice à la vertu. Un livre intime qu’elle voulait écrire depuis longtemps, mêlant l’intrigue romanesque et son propre cheminement sur les traces de sa mère dans une des sombres périodes de notre humanité.

En parfaite symbiose avec l’esprit de ce prix porté par l’association Les Amis de Chadourne. Ce prix a pour objet de récompenser « l’ensemble d’une œuvre ou un livre, d’un écrivain français, édité en France, qui sensibilise aux problématiques et témoigne d’une réflexion littéraire sur l’état du monde actuel”. Fidèle en cela aux œuvres de Louis et Marc Chadourne, écrivains-voyageurs, témoins de leur temps, nés à Brive.

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