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Le pôle de cancérologie passe “de la préhistoire au futur”

Devant le scanner de radiothérapie, Bernard Leduc, directeur du pôle de cancérologie et Philippe Nauche, maire de Brive“Les anciens locaux du pôle de cancérologie, c’était pas le moyen-âge, mais pas loin.” Philippe Nauche, maire de Brive, était présent à une journée portes ouvertes du pôle de cancérologie samedi, sur le site du centre hospitalier. Et il s’est félicité de la modernité de la première extension du bâtiment. Ce qu’il appelle avec humour “Leduc city”, du nom du directeur de pôle Bernard Leduc qui s’est tant investi dans ce projet, permettra de soigner mieux et plus vite les corps en souffrance.

Les patients devant subir une chimiothérapie ou une transfusion sanguine bénéficient désormais d'espaces individuels“Nos anciens locaux étaient censés être provisoires, mais ils ont duré 20 ans. Et les conditions d’accueil des patients n’étaient vraiment pas bonnes. Désormais, le nouvel hôpital de jour du pôle de cancérologie possède des espaces individuels. L’intimité du patient est enfin respectée.” Bernard Leduc jubile. Enfin, l’extension Nord du pôle de cancérologie qu’il dirige est ouverte. Ceci depuis le 8 mars.

Extension Nord et extension Sud (ouverture prévue en 2012) auront coûté 8,5 millions d’euros. Cette dernière grande opération financée dans le cadre du plan hôpital 2012 bénéficiera aux patients, mais aussi aux familles, à travers par exemple des locaux dédiés, dans l’extension Sud, pour le centre de coordination en cancérologie. Un lieu qui regroupera tous les interlocuteurs liés à la maladie, du monde médical à l’associatif.

Lors de la journée portes ouvertes de samedi dernier, les personnalités ont découvert l'extension nord du pôle de cancérologieLa partie Nord qui vient d’ouvrir accueille donc l’hôpital de jour. Sa capacité a été quasiment doublée: de 10 à 18 lits, 13 pour les chimiothérapies et 5 pour les transfusions sanguines. Plus de 50 patients pourront être accueillis chaque jour contre 25 avant. Le pôle bénéficie également de nouveaux instruments à la pointe de la technologie: un accélérateur de particules (coût de 2 millions d’euros) et un nouveau scanner de radiothérapie (coût de 500.000 euros) pour localiser au mieux la zone à traiter.

L’accélérateur est un outil rare. Seuls trois centres hospitaliers en France (Avignon, Montpellier et donc Brive) possèdent cette impressionnante machine. Elle permettra, dès le 14 juin, un traitement particulièrement précis des zones touchées par les tumeurs. “L’accélérateur prend même en considération les mouvements de respiration du patient”, explique Jean-Claude Bonfanti, radiophysicien.

Philippe Nauche et le directeur du centre hospitalier Laurent VaubourgeixConcernant les traitements par chimiothérapie, là aussi, un impressionnant progrès a été réalisé quant à la préparation des médicaments. “On est passé directement de la préhistoire dans le futur”, s’enthousiasme Annick Daulange, pharmacienne. L’objet de son contentement: deux “bulles” de préparation des traitements et un analyseur par spectrophotométrie. Cette technologie permet de préparer, avec une précision accrue par rapport au passé, les médicaments fournis à chaque patient. “C’est plus sécurisé, car il y a une aide de l’informatique. On est le seul hôpital en Limousin à avoir cet analyseur.”

Véritablement métamorphosé, tant sur le plan de l’accueil que des technologies utilisées, le pôle de cancérologie du centre hospitalier de Brive possède désormais de sacrés atouts et pourrait, de ce fait, attirer de nouveaux patients, rassurés par l’investissement effectué dont ils sont évidemment les premiers bénéficiaires.

Scanner de radiothérapie

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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