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Le Métalorchestre : un aller sans escale dans la poésie de l’industrie

Le Métalorchestre

Samedi soir, les 700 personnes qui se sont rassemblées à l’Espace des Trois provinces ont vécu un concert plutôt (d)étonnant, empreint de poésie et d’industrie. Un réveil des sens, ceux du corps comme de l’âme. Le spectacle, proposé par les Treize arches, a réuni l’orchestre de l’Harmonie Sainte-Cécile et le groupe de percussions industrielles Metalovoice et était organisé dans le cadre de la commémoration du 150e anniversaire de l’arrivée du train à Brive. Un sacré voyage.

Le MétalorchestreC’est dehors que tout a commencé. Les membres du Metalovoice qui ont ouvert la voie vers l’intérieur de la salle à coup de fumigènes et en faisant rouler sur le sol des cuves métalliques volumineuses, ont rapidement aiguisé la curiosité du public. De la lumière, vive. Du bruit, imposant. Dès le début, le regard du public, celui des adultes, comme celui des enfants, présents en nombre, témoignait d’un fort étonnement. A ce moment-là de la soirée, tout n’était encore qu’interrogation et mystère. Une seule certitude : le spectacle qui venait de démarrer n’allait pas être comme les autres.

Le MétalorchestreDe fait, à l’intérieur de la salle, les instruments rutilants des jeunes musiciens de l’orchestre de l’Harmonie Sainte-Cécile côtoient les machines à l’apparence brute et rêche des hommes vêtus de combinaison de travail. Un vêtement venant rappeler la raison de ce spectacle organisé par les Treize arches dans le cadre de la commémoration des 150 ans de l’arrivée du train à Brive. C’est d’ailleurs là une des particularités du groupe de percussions industrielles du Metalovoice qui construit son spectacle autour d’éléments propres à la Ville qui les reçoit. Ainsi, la vidéo projetée dehors, sur la porte métallique de la salle, a rappelé l’histoire de notre gare ainsi que les conséquences industrielles et économiques de l’arrivée du train pour la ville.

Le MétalorchestreUn train peut en cacher en autre. Un univers peut aussi en cacher un autre. C’est avec bonheur que les instruments classiques se mêlent aux cuves métalliques frappées avec une énergie violente et passionnée par les hommes en combinaison et que la voix aérienne d’une chanteuse se mêle à des mots déclamés et projetés sur un grand écran. Des mots exaltant au réveil, à l’engagement. Et quand les perceuses et leur cri perçant entre dans la danse, cela fait des étincelles. Machinerie théâtrale et spectacle total, ce moment fort en intensité n’aura pas laissé de répit au public invité à profiter d’une salle totalement reconfigurée rappelant un espace industriel et se déroulant à la manière d’un spectacle de rue, en intérieur. Un 360°. C’est bien ce que le public aura été amené à faire, tout au long du concert. Aux spectateurs de se tourner, de s’avancer, de rester actif et attentif, aux aguets. Le Métalorchestre a l’art de brouiller les frontières. Rien de tel pour susciter l’étonnement. Un voyage dépaysant et exaltant.

Le Métalorchestre

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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