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De jeunes “éco-délégués” au lycée Bahuet

Le lycée Bahuet de Brive a décidément la green attitude. Après avoir obtenu deux années de suite le label éco-lycée, il vise maintenant le label E3D: Établissement en démarche globale de développement durable. Les élèves, au cœur du processus, envisagent plusieurs actions très concrètes.

“C’est une démarche que nous avons bâti depuis plusieurs années”, explique Catherine Margez-Houssin, chef établissement. “Il y a d’abord eu un cross développement durable et solidaire puis un premier label éco-lycée en lien avec les déchets et l’an dernier un deuxième sur le thème de la santé.” Des labels délivrés par l’association Teragir, en collaboration avec l’Éducation nationale. La démarche s’inscrit dans un programme international d’Éducation au développement durable (EDD) développé en France par l’office français de la Fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe (of-FEEE). L’établissement ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers et s’est engagé plus en avant depuis la rentrée dans sa démarche environnementale. Cette fois, il vise le label 3D. Il s’agit de mettre en place des solutions concrètes en faveur du développement durable “dans le mode de fonctionnement même de l’établissement (énergie, eau, déchets…) et à travers les enseignements délivrés”, précise le modus operandi.

Surtout, les élèves sont au cœur de la démarche. Les éco-délégués et un comité de pilotage ont déjà été mis en place. “Ces éco-délégués sont les pivots et ambassadeurs du développement durable. Il leur incombe d’émettre des idées et de sensibiliser leurs camarades”, explique Valérie Algay, professeur et pilote cette année de l’opération. La démarche consiste en effet à former les élèves aux bonnes pratiques permettant de vivre ensemble dans un monde aux ressources limitées, de leur transmettre les connaissances, compétences, la culture qui leur permettront de comprendre la complexité des enjeux pour ensuite décider et agir. En un mot, en faire des citoyens informés, critiques et engagés, qui puissent être force de proposition et acteurs du changement global.

Éco-délégués et comité de pilotage se sont réunis en novembre dernier afin de lancer le plan d’action de la première étape. Celle-ci portera sur quatre axes: mettre l’homme en évidence dans le cadre d’une société respectueuse et solidaire, réaliser des économies, améliorer la biodiversité au lycée, recycler les déchets. “Les échanges ont été riches et ne sont que l’amorce permettant d’ouvrir la voie vers de nouvelles avancées pour développer encore et encore l’engagement responsable de tous”, rapporte Valérie Algay. Parmi les idées émises : un plogging (combinaison de jogging et de ramassage de déchets), une journée gros pulls pendant laquelle on coupe le chauffage, des plantations d’arbres, re-porter des vêtements, pollution numérique…

Nous travaillons sur l’héritage que nous laissons et à ce titre il n’y a pas de petites gouttes dans l’océan”, commente Catherine Margez-Houssin. “La démarche mêle des initiatives individuelles de la part des élèves, des écos-gestes  comme économiser l’eau ou la lumière et des actions plus collectives. L’essentiel est de multiplier les initiatives pour que la prise de conscience se transmette à chaque élève de l’établissement.” Comme l”a exprimé Antoine de Saint Exupéry: “Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants”.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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