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Le jardin partagé prend racine à Tujac

Le jardin partagé, né d’un partenariat entre le centre socioculturel Jacques Cartier, les Treize arches et Brive Habitat est en train de prendre forme. Une forme originale: verticale ! Le paysagiste Michel Boulcourt l’a inventée et présentée hier soir au centre à la dizaine de personnes intéressées par ce projet novateur qui allie le durable et le social.

Sa création, adoptée à l’unanimité lors du dernier conseil municipal (nous vous en avions parlé ici), est une première. Une première pour la ville qui accueille là son premier jardin partagé. Une première pour le paysagiste Michel Boulcourt qui vient d’inventer une nouvelle forme. “C’est un potager vertical”, insiste-t-il. Tujac en aura la primeur. “D’autres suivront en France, mais plus tard.”

Implanté au cœur du dernier lotissement qui a vu le jour à Tujac et qui compte 110 logements, un nombre qui a donné son nom au jardin, situé allée Jean Ferrat, il devrait accueillir ses premières plantations (plantes, fruits et légumes) au printemps prochain. Conçu avec du bois trouvé à proximité, notamment les branches élaguées par les services municipaux, la structure va s’étendre sur 12 m par 8. Près d’une centaine de m2 de surface à planter en somme que la verticalité du projet multiplie par 4: Les plantations s’étendront du sol au toit en passant par les poteaux sur les côtés”, précise le paysagiste.

“C’est tout simple à construire”, prévient-il avant de joindre le geste à la parole. En quelques minutes, voici la structure montée, en taille réduite. Les morceaux de bois s’élèvent, ceux coupés en fourche accueillent les suivants. “Ce sont des modules dont on peut faire ce qu’on veut. L’idée peut être déclinée en carré, en rond et aménagée n’importe où, comme sur un balcon, car il n’y a rien à creuser. Ça ne demande pas d’outillage extravagant. Nul besoin de tout le bin’s qu’on accumule aujourd’hui. L’idée est de faire avec ce qu’on a!”

Une dame s’interroge sur la superficie du jardin, craignant sans doute que la place vienne à manquer dans cette petite parcelle de terre que pourront venir travailler les gens du quartier mais aussi de toute la ville. “Ce jardin ne sera pas un lieu de production intensive mais d’expérimentation. La culture y sera spontanée et intuitive au lieu d’être en rang. On pourrait imaginer une culture annuelle ou semi-annelle, pas des arbustes, et une vigne en hauteur ainsi que des coloquintes à cueillir”, propose le paysagiste.

L’idée est que ce jardin devienne un espace où l’on se rencontre. “On pourrait imaginer qu’aux alentours, une table, un banc soient installés, un arbre planté pour faire de l’ombre et que cette modeste chose, au départ, devienne une centralité dans le quartier. On pourra aussi soulever des questions sur la récupération d’eau ou les pesticides car ce sera un lieu d’échange d’informations. Un lieu qui devrait fonctionner par relais. Une charte d’usage servira à préciser tout cela.” Le jardin, presque un prétexte en somme. Un espace où on cultive autant la terre que la relation avec ses pairs. Un lieu où la célèbre formule de Voltaire “Il faut cultiver notre jardin” prend ici tout son sens.

Infos et inscriptions auprès du centre socioculturel Jacques Cartier: 05.55.86.34.60.

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Sur ce même sujet, vous pouvez consulter notre précédent article:

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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