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Le groupe Derichebourg limite les frais avec le CABCL

derichourg

La décision couvait sous la cendre depuis plusieurs mois. Daniel Derichebourg, le grand argentier du CABCL, a décidé de ne plus impliquer financièrement son groupe dans le club briviste. Du statut de propriétaire, il va endosser le costume de sponsor. Une société Brive Rugby SAS, créée autour de Simon Gillham, directeur général sous l’aire Derichebourg, a racheté le club.

 

Crise économique, lassitude peut-être, sont des raisons qui ont conduit Daniel Derichebourg à se retirer du CABCL dont il était propriétaire depuis le rachat du groupe Penauille. Daniel Derichebourg a investi des millions d’euros pour un club où il ne posait jamais les pieds. Le CABCL, un puits sans fond pour cet homme dont la fortune personnelle est estimée à 528 millions d’euros… cela était peut-être devenu trop pesant. Sur les trois dernières années Daniel Dericheboutg a déboursé 18 millions d’euros difficile de faire mieux.

Spécialisée dans le recyclage et les services aux entreprises, la société Derichebourg est frappée de plein fouet par la crise économique. Comme bien d’autres d’ailleurs. Certaines filiales du groupe sont en difficulté. Le patron pouvait-il se permettre de colmater les brèches dans le budget du club de rugby et annoncer un jour ou l’autre des plans sociaux? La situation devenait peut-être intenable.

Et maintenant?

Après un dernier élan de générosité, Daniel Derichebourg reste un sponsor du club à titre personnel, mais son retrait des affaires du club corrèzien était programmé et préparé depuis plusieurs semaines. Ce n’est autre que Simon Guillham, directeur général du CABCL et proche conseiller de Daniel Derichebourg, qui a créé une société avec des investisseurs: Brive rugby SAS .

Changement de propriétaire, mais aussi changement de président. Patrick Sébastien deviendrait président d’honneur et le nouveau président serait Jean-Jacques Bertrand (d’origine corrézienne), un des anciens patrons du groupe Aventis -Pasteur qui a participé au montage financier où l’on retrouve entre autre le Crédit agricole, ou bien la SAUR. 

L’avenir du CABCL n’est pas pour autant en péril, le club corrézien a jusqu’au 23 juillet pour présenter les comptes devant la DNACG (Direction nationale d’aide  et de contrôle de gestion). Pour Philippe Nauche, il n’y a pas lieu d’être inquiet: ” les collectivités seront peut être amenées à faire un effort supplémentaire, mais nous resterons dans le domaine du raisonnable. J’ai confiance en la nouvelle société, elle apporte des garanties financières.”

Voilà donc le club briviste parti pour faire les gros titres de la presse économique et extra-sportive. Vivement que le championnat commence.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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