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Le Garage sur la voie de l'art contemporain

L’ancien garage Taurisson racheté par la Ville en 2008, est en cours de restructuration, du moins son rez-de-chaussée, pour devenir un lieu d’exposition à la mesure de l’art contemporain. Ce matin, la première adjointe au maire Patricia Bordas a présenté le projet qui garde une identité Garage prononcée. En insistant aussi sur la gratuité du lieu, “un vrai signe de démocratisation culturel”. Le Garage ouvrira ses portes le 6 décembre prochain avec une exposition inaugurale intitulée Sur la route… Jusqu’à cette date, une pré-programmation accompagne les travaux de transformation. Vous pouvez d’ores et déjà suivre toute l’actualité du site sur le blog garage.brive.fr. Une réunion publique sera également organisée pour les riverains.

 

Ce n’est pas parce que nous traversons une période morose qu’il ne faut pas travailler pour l’avenir et les prochaines générations“, lance Patricia Bordas aux traditionnelles critiques de l’opposition. Depuis le rachat du site en 2008, la Ville avait décidé d’en faire un lieu dédié à la culture et les idées ne manquaient pas. Il faut dire que l’endroit offre, à proximité du centre-ville, un espace non négligeable, tant en surface qu’en hauteur. Idéal pour l’art contemporain! D’autant qu’un diagnostic a révélé le manque à Brive de salles d’exposition notamment pour ces formes d’expression. Celle du musée Labenche s’axe sur des thématiques en lien avec les collections et la chapelle Saint-Libéral n’offre que ses 200m2 et encore sous certaines contraintes patrimoniales. Le Garage 2.000m2 sur 3 niveaux.

Nous nous sommes recentré sur un projet qui ne soit pas pharaonique“, explique la première adjointe. Dans un premier temps, l’aménagement portera donc sur le seul le rez-de-chaussée, d’environ 700m2 tout de même.
Les espaces actuels vont être démolis pour une nouvelle répartition avec notamment une salle d’exposition de 350m2. “Nous avons gardé un espace le plus neutre possible, le plus “investissable” par les diverses expressions”, commente Mathilde Humbert, directrice du musée et responsable du projet. “Nous espérons en faire un lieu de création avec des résidences d’artistes, qui fonctionne comme un moteur avec un effet d’entraînement. Un lieu en évolution…

Oubliée l’idée d’artothèque, avec le prêt d’œuvres d’art au public. “Ce n’est pas la priorité”, justifie Patricia Bordas qui préfère insister sur la gratuité d’accès: “une vraie démocratisation”. “L’art contemporain n’est pas toujours bien compris“, reconnait Françoise Gautry, maire-adjoint à la Culture. “Cette gratuité va permettre d’amener un plus large public vers ces formes d’art.”

La  restructuration quant à elle s’élève HT à 418.000 euros dont 209.000 à la charge de la Ville, le reste sous forme de subventions de 83.600 euros respectivement de l’Etat et la Région et 41.000 euros du Département. Le fonctionnement qui devra être approuvé ce jeudi par le conseil municipal, est chiffré à 60.000 euros annuels. “Un budget de fonctionnement financé à plus de 50% par des acteurs publics et un mécénat privé”, avance le directeur de la Culture Sébastien Fraux. Ce projet culturel bénéficie en effet, et c’est une première, d’un mécénat d”Axess automobiles (établissements Faurie) qui apporte entre autres une aide financière de 10.000 euros pour la première exposition. Opération de prestige pour l’un, aide au fonctionnement pour l’autre, chacun y trouve son compte. “C’est une manière d’associer le monde économique et celui de l’art“, explique-t-il en n’excluant pas d’autres opérations de ce type, mais limitées.

Un premier mécénat bien à propos pour ce lieu qui garde son identité “garage” qui date des années 1950. D’abord dans le nom: Garage MAC pour Moteur d’art contemporain, clin d’œil autant à son histoire qu’à son ambition. Ensuite avec son exposition inaugurale intitulée Sur la route… et qui aura pour thème la représentation automobile. En attendant, un blog ouvert aujourd’hui permet de suivre l’actualité du lieu. Pendant les travaux, une pré-programmation invite les habitants, jeunes et moins jeunes, à participer au projet. A découvrir dans un prochain article.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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