Pour sa deuxième exposition “La ligne claire”, Le Garage présente une trentaine d’œuvres de quatre artistes issues de la collection du Frac Limousin. Jusqu’au 1er juin. Entrée libre. Infos: 05.55.88.80.81.

Des traits simples, des traits d’humour aussi, c’est la promesse faite par la première exposition des œuvres du Fonds régional d’art contemporain du Limousin au Garage  qui, depuis son ouverture en décembre, a déjà accueilli 2.800 personnes. L’expression “la ligne claire”,  qui donne son titre à l’exposition, a été empruntée à la bande dessinée et forgée en 1977 à Rotterdam par le dessinateur hollandais Joost Swarte. Autour de cette notion ont été rassemblées des œuvres témoignant d’un souci de clarté, de lisibilité et de concision.

C’est le cas de celles des quatre artistes Georg Ettl, Alain Séchas, Richard Fauguet et Fabrice Cotinat présentés au Garage. L’inauguration de l’exposition, hier, aura été l’occasion pour les visiteurs de faire connaissance avec le nouveau maire adjoint en charge de la culture, Jean-Marc Comas qui, lors d’un discours informel, a tenu à indiquer que “sous le mandat de Frédéric Soulier, la culture à Brive ne serait pas une voie de garage.” Un propos prolongé par Anne Colasson, déléguée en charge des expositions et de la médiathèque: “La culture est une des priorités du maire mais comme les autres services, elle devra participer à l’effort général et, si des choix doivent être faits, ils le seront dans la concertation et la transparence.”

A l’issue de l’inauguration, Yannick Miloux, le directeur du Frac, a offert aux personnes présentes une visite guidée de l’exposition riche d’anecdotes et éclairante à bien des égards (il en animera deux autres les 22 avril et 22 mai à 15h). “Ces quatre artistes, issus de quatre générations, offrent quatre manières d’envisager cette notion de ligne claire” qui se trouve déclinée à travers une trentaine d’œuvres.

“C’est une spécificité du Frac que d’essayer de collectionner plusieurs œuvres d’un même artiste de manière à mieux comprendre sa démarche.” C’est le cas pour Georges Ettl, né en Bavière en 1940, dont la richesse des œuvres exposées offre aux visiteurs de découvrir un langage singulier en même temps qu’un parcours artistique; mais encore pour Alain Séchas, artiste que le Frac suit depuis un moment et “qui a su renouveler son travail centré autour du dessin”, note Yannick Miloux.

Le directeur est ainsi très fier d’exposer des “œuvres anciennes et précieuses” de l’artiste, ses Petites découpes en papier noir. “Acte fondateur de son travail, il en existe 7, le Frac en a acheté 4.” A côté de ces “petits trésors”, l’exposition présente des pièces impressionnantes comme “la merveille absolue” de Fauguet représentant une partie de ping-pong grandeur nature, abstraction faite des joueurs. Mais encore le fameux chat de Séchas, revisité à la façon d’un David (un peu gêné) et Goliath ou encore le drôle de Chromes, espèce de casse-tête géant rutilant. “Ce n’est ni ça ni autre chose mais ça reflète potentiellement tout ce qu’il y a autour.”

Construite de telle façon que les œuvres puissent dialoguer entre elles, l’exposition a aussi été pour le directeur l’occasion de révéler l’espace du Garage. Une pièce néanmoins reste manquante, c’est Confusion de Fabrice Cotinat, pour l’heure présentée au Centre Pompidou. Le petit robot en forme d’insecte, programmé pour redessiner des motifs avec une légère erreur “car ne sachant pas faire les angles droits, il se met à tourner en rond lorsqu’il en rencontre un” sera présenté et activé à l’occasion de la nuit des musées, le samedi 17 mai à partir de 21h.

“La Ligne claire”, jusqu’au 1er juin au Garage, 19-21 av. Edouard Herriot. Du mardi au samedi de 12h à 18h et le dimanche de 15h à 18h. Entrée libre. Tel: 05.55.88.80.81. Infos sur le site du Garage.

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