Presqu’un mois avant sa sortie nationale, le public briviste a pu assister hier soir, au CGR, à la projection du Fils à Jo, en présence de Philippe Guillard, le réalisateur et de Gérard Lanvin. Une exclusivité à laquelle les spectateurs de la ville et de ses environs n’ont pas résisté. Des rires pendant. Des acclamations après. Un succès du début jusqu’à la fin. Guillard et Lanvin nous ont raconté ce film. Sur fond de rigolades.
Hier soir, au CGR de Brive, plus de 700 personnes s’étaient pressées pour découvrir, en avant-première, Le Fils à Jo, la comédie pleine d’émotions et de rires réalisée par Philippe Guillard avec, entre autres lascards, Gérard Lanvin, Vincent Moscato et Olivier Marchal. A l’occasion de cette avant-première exceptionnelle, Miss Corrèze et plusieurs joueurs du CABCL se sont prêtés au jeu des dédicaces et à l’issue d‘une projection où les rires ont fusé de part et d’autres de deux salles bondées et réservées pour la projection du film, Philippe Guillard et Gérard Lanvin ont échangé avec un public conquis, enthousiaste et parfois même intimidé, à l’image de certaines spectatrices s’adressant à un Gérard Lanvin à la soixantaine toujours aussi séduisante.
Il faut dire que le bonhomme en impose sérieusement. Confortablement installé dans le salon classieux d’un restaurant réputé de la ville, Gérard Lanvin raconte avec son franc parler coutumier l’aventure de ce film, basé sur la relation père-fils avec l’univers du rugby en arrière-plan. Une aventure vécue avec le compère Guillard, célèbre pour ses petits journal diffusés sur Canal plus, il y a quelque temps, à la mi-temps des matchs de rugby. Comment le réalisateur a réussi à décider Lanvin pour tourner le film ? Il nous répond du tac au tac : ” Ça n’a pas été compliqué, je lui ai mis un flingue sur la tempe”, commence-t-il dans un éclat de rires. Le ton est donné. “Quand on fait un film, on a envie de faire un pari. J’en ai fait deux: moi, comme réalisateur (c’est le premier long-métrage de Guillard, NDLR) et Moscato dans le rôle de Pompon. En gros, j’ai misé sur les deux blaireaux de rugbymen”, plaisante-t-il.
Camille et Julien, des spectateurs d’hier soir, le confirment. “On peut aller voir le film, l’apprécier et se marrer sans être amateur de rugby.” Là n’est pas l’essentiel. Pour autant, ce sport constitue la toile de fond de cette comédie. Il lui donne sa couleur, son grain. Sur le terrain, comme pendant le tournage, les garçons ont joué collectif. “C’est un film de potes. Un film de famille”, lance Philippe Guillard. Lanvin raconte: “Ça fait longtemps qu’on s’était promis de travailler ensemble. J’ai dit à Philippe que c’était bon pour moi, que je serai dans son film. Au moment de la lecture, on a les boules bien sûr que ce soit pas terrible. Il se trouve que le scénario était super. Et de toute façon, quand on est un homme de rugby (Gérard Lanvin en a pratiqué pendant 10 ans, NDLR), on est un homme de parole.”
“Avec Olivier Marchal, qui joue le rôle du Chinois, on était en brouille depuis près de 20 ans. Une fâcherie professionnelle. Pourtant, on avait tout à faire ensemble. Philippe Guillard l’a su avant nous. C’est grâce à lui qu’on s’est retrouvé”. Des retrouvailles fêtées comme il se doit. “Réalisateur la journée, Guillard était cuisinier le soir. Il nous faisait du pot-au-feu pendant que je faisais le feu et que Marchal mettait la table”, raconte Lanvin. “On a pris 6 kg chacun mais au-delà du film, c’était vraiment une belle histoire d’amitié.” Une belle histoire que le sud-ouest de la France pourra découvrir dès le 29 décembre tandis que la sortie nationale se fera, elle, le 12 janvier. “On n’attend pas une belle histoire avec le public parisien. Il est trop intelligent pour comprendre ça”, tacle Gérard Lanvin. A Brive, il n’aura pas dû l’être assez parce qu’il s’est drôlement régalé…