L’accès au Centre de supervision urbaine est strictement réglementé, mais le temps d’un après-midi, samedi 14 octobre, de 14 à 17h, vous allez pouvoir exceptionnellement le visiter. Attention, l’inscription préalable auprès de la police municipale est obligatoire, en fournissant un justificatif d’identité.
Vous vous demandez comment ça fonctionne ce mur d’écrans? Alors ne tardez pas à vous inscrire, les places sont limitées. C’est dans le cadre des 5e Rencontres de la sécurité (qui se déroulent du 11 au 14 octobre) que ces visites sont exceptionnellement autorisées par la préfecture. En temps normal, seul le personnel dûment formé et habilité peut pénétrer dans cette salle au premier étage des nouveaux locaux au Pont Cardinal.
Le système de vidéo-protection déploie 29 caméras dont une nomade réparties sur des zones prioritaires. Les images défilent en permanence sur un mur d’écrans. Dans le respect des libertés individuelles : un floutage automatique des habitations se met en place au fur et à mesure que les agents opérateurs balayent les plans. Ils sont 6 habilités à visionner et se relaient en permanence devant les écrans pour permettre une plus grande réactivité si un problème survient.
“En août, nous sommes intervenus sur 282 événements qui vont de la simple dégradation à la menace de mort avec arme en passant par le délit de fuite, l’assistance à personne pour un malaise sur la voie publique”, comptabilisait son responsable Fabrice Micouraud, lors de l’inauguration des locaux il y a quelques jours. Les images enregistrées sont conservées pendant 30 jours. “Nous avons opté pour la durée maximale autorisée”, précisait Dominique Eyssartier, adjointe chargée de la sécurité et de la tranquillité publique. Une conservation qui peut se révéler d’une aide précieuse dans l’élucidation des affaires. “Sur la dizaine de réquisitions de la justice, nous avons apporté sur 8 d’entre elles des images probantes pour permettre d’engager des poursuites.” Un atout indéniable.
“Le dispositif a aussi pour vocation à améliorer le taux d’élucidation en fournissant aux enquêteurs des éléments d’information complémentaires, mouvements suspects, identification de véhicule, d’individu… qui s’ajoutent aux indices recueillis sur le terrain. C’est ce qui s’est passé par exemple à Meaux où le taux d’élucidation est passé de 21% à 50% depuis de la déploiement d’un système de vidéo-protection”, argumentait le maire Frédéric Soulier. “Une avancée importante”, pour le procureur de la République Laurent Czernick. “Un dispositif d’une efficacité redoutable”, concluait le préfet Bertrand Gaume qui saluait la complémentarité accrue entre les forces de police municipale et nationale sur le terrain.
À noter, toujours dans le cadre de ces Rencontres de la sécurité, deux autres rendez-vous, destinés aux scolaires cette fois: