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“Le chant du merle”, en classe et en salle

Arsonval realisateur et eleves1pano

Avant sa sortie nationale du 16 mars saluée par de belles critiques (à lire ici), Le Chant du merle de Frédéric Pelle avait tourné avec succès dans les salles du département grâce aux Yeux verts. Le pôle régional d’éducation à l’image avait aussi amené le film jusque dans le lycée d’Arsonval pour le confronter aux jeunes en option cinéma audiovisuel.

salle comble“Même quand on arrive à faire un film, il faut encore batailler pour que les gens puissent le voir”, a rebondi Frédéric Pelle, réalisateur du Chant du merle, face aux difficultés techniques de la projection programmée pour les jeunes en option cinéma audiovisuel (CAV) dans la salle de conférence du lycée d’Arsonval. “C’est un métier où il faut s’accrocher, surtout quand on le fait comme moi de façon indépendante. Faire un cinéma artisanal sans compromis, faire autre chose que du commercial coûte cher, mais on gagne alors quelque chose d’important: la liberté de faire ce qu’on a envie de faire. Et ça, c’est un luxe!”, a partagé le réalisateur avec les élèves, élargissant ses commentaires sur l’importance du son, “le plus naturaliste possible dans Le chant du merle” mais qui est souvent “le parent pauvre dans les premiers films”; ou encore la direction d’acteurs professionnels et amateurs, et les avantages de tourner avec une petite équipe et un matériel léger (une camera Canon C300 en l’occurrence) quand on ambitionne de faire “un film authentique“.

realisateur comedienne“Combien se destine plus tard à faire des films ici”, questionne-t-il alors. Quelques mains se lèvent dont celles de deux lycéens qui confient vouloir devenir réalisateur. “Vous allez beaucoup au cinéma ? Au moins une fois toutes les deux semaines? s’étonne-t-il ! Ce n’est pas assez, surtout quand on bénéficie comme vous d’une gratuité au Rex… Le cinéma, ça s’apprend, en cours bien sûr pour la partie technique et historique, mais beaucoup aussi en voyant ce que les grands ont fait.”

projectionCette formation au cinéma dispensée dans la très réputée option CAV de Brive est ainsi complétée par le travail des Yeux verts qui tout au long de l’année organisent diverses rencontres comme celle de ce jour et dont le point d’orgue est le programme sur-mesure concocté aux élèves pendant le festival du cinéma de Brive (du 5 au 10 avril). Outre ses missions de diffusion des œuvres régionales grâce auxquelles Le Chant du merle, tourné entre Aubazine et Brive, a été projeté dans les salles du département – à commencer par le Rex où plus de 500 personnes étaient rassemblées le 7 mars-, les Yeux verts sont donc ce maillon essentiel qui lie les réseaux professionnels avec ceux de l’enseignement et les publics.

Ces rencontres avec des réalisateurs, Frédéric Pelle ou Sébastien Bailly quelques jours plus tôt, sont pour les jeunes l’occasion de rentrer dans le vif du sujet, le concret. Et Olivier Gouery des Yeux verts de lister quelques thèmes abordés: “le problème de la réalisation, l’éclairage ou les contraintes financières. C’est par exemple l’occasion pour les élèves de demander combien se loue une caméra ou combien coûte une journée de tournage…” Des détails pratiques d’autant plus importants quand on sait que beaucoup de réalisateurs reconnus ont débuté l’aventure dans l’option CAV, “une pépinière de futurs auteurs”, assure-t-on du côté des Yeux verts.

comediens

le realisateur

monsieur verlhac du film

 

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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