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Le Cegidd, nouvel outil en matière de santé sexuelle sur le territoire

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Le Cegidd, un nouveau dispositif départemental d’information, de prévention et de dépistage des infections sexuellement transmissibles est né en janvier. A Brive, ce centre gratuit et anonyme est situé au 10e étage de l’hôpital. Fruit d’une démarche commune entre les centres hospitaliers de Brive, Tulle, Ussel et deux associations, il vise à aller plus loin dans le domaine de la santé sexuelle et à faire rentrer plus de personnes dans la chaîne thérapeutique.

reunion“Tout le département est en ordre de marche”, a souligné Vincent Delivet, directeur de l’hôpital de Brive où était présenté hier après-midi le Cegidd, nouveau dispositif départemental œuvrant dans le domaine de la santé sexuelle. L’acronyme complexe, qui sera le même adopté sur le plan national, signifie centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles.

Fusion des anciens CDAG (centre de dépistage anonyme et gratuit) et CIDDIST (centre d’infection et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles), ce nouveau dispositif commun d’information et de prévention est porté sur le territoire par le centre hospitalier de Brive, avec les hôpitaux de Tulle et Ussel qui disposent d’antennes du Cegidd. Il associe également AIDES Limousin et Entr’AiDSida. “Les associations ont un coup d’avance”, ont reconnu l’ensemble des interlocuteurs. “Nous sommes en première ligne”, a confirmé Bernard Wemelle, président d’AIDES Limousin. “Nous touchons les personnes les plus précaires: prostitués, migrants, usagers de drogue… ceux qui ne fréquentent pas les hôpitaux. ”

aidesOutil d’information et de prévention, le Cegidd espère faire augmenter le nombre de personnes rentrant dans la chaîne thérapeutique et mieux dépister les personnes porteuses de maladies sexuellement transmissibles: qu’il s’agisse de la syphilis en pleine résurgence sur le territoire comme de l’hépatite, la chlamydia mais aussi le VIH.

Concernant le VIH, “124 patients, des hommes entre 47 et 49 ans pour la plupart, sont suivis à Brive et 7 ont été dépistés l’an dernier”, a précisé le docteur Bruno Abraham, infectiologue, qui a en charge le site briviste du Cegidd situé au 10e étage de l’hôpital. En France, 25.000 personnes sont porteuses du virus sans le savoir et on estime que 43% de ces porteurs qui s’ignorent sont responsables des 6.000 nouveaux cas d’infection chaque année.

Grâce à cette mutualisation des initiatives et des compétences, fruit d’harmonisation des protocoles et procédures, les acteurs du Cegidd espèrent faire un pas de plus dans la qualité du service rendue aux usagers en proposant une offre de soins globale. Il y aura un noyau fixe de professionnels: des médecins, infirmiers, psychologues, assistantes sociales… auxquels s’ajouteront si besoin des dermatologues, proctologues, gastro-entérologues… Ces centres, portés par les établissements de santé, ne sont pas isolés, et peuvent ainsi s’appuyer sur un large réseau de professionnels; y compris “le planning familial qui ne sera pas déshabillé de ses missions”, assure le docteur Corinne Capponi, en charge de l’antenne de Tulle du Cegidd. Et Vincent Delivet de conclure: “Dans le respect des initiatives de chacun, nous coordonner va nous permettre d’aller plus loin. La santé publique doit mobiliser tout le monde.”

Le Cegidd, au 10e étage de l’hôpital de Brive. Horaires d’ouverture: de 9h à 13h et de 13h45 à 16h30 (18h30 les mardis et jeudis). Consultations anonymes et gratuites, sans rendez-vous: du lundi au vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à 16h30 (18h30 les mardis et jeudis). Permanences téléphoniques : du lundi au vendredi 9h-13h et 13h45-16h30.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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