Déjà fonctionnelle en totalité depuis le mois de mai, l’avenue Émile-Zola vient d’être officiellement inaugurée, hier soir. Un investissement à 1,8 million d’euros. Ville, Agglo, Quartier 3 l’ont financé. Le Département a mis aussi la main à la pâte en ce qui concerne l’enrobé. L’enjeu de cette réhabilitation est divers. Rendre l’avenue Emilie-Zola, plus sûre, accessible à tous. Donner un bol d’air au quartier et relancer son attractivité.

Pour ceux qui s’en souviennent cette partie de l’artère, qui part de la place de la République et qui va jusqu’au boulevard Colonel-Germain, était en piteux état. Le double sens tout le long de l’avenue n’arrangeait pas les affaires, la taille des trottoirs était ridicule. L’avenue Émile-Zola était même, disons-le, dangereuse. Voie très passante, à la fois sortie et entrée du centre-ville, il fallait résoudre le problème de dangerosité tout en gardant un flux de circulation, sans pénaliser, au niveau du stationnement, les nombreux commerces et les habitants. Le quartier Zola combine, en effet, plusieurs problématiques. Résidentiel, commerçant et artère de circulation, il fallait prendre tout ceci en compte afin de satisfaire le plus grand nombre. Bref, un vrai casse-tête.

De nombreuses réunions publiques ont été organisées avec les résidents du quartiers, les commerçants. L’association du Quartier 3 a été étroitement consultée. Et les choses ont bien changé. “Cela faisait au moins 25 ans qu’on parlait de la réhabilitation de cette avenue. Cette fois c’est fait et bien fait”, a souligné Frédéric Soulier, maire de Brive et président de l’Agglo, lors de la petite cérémonie qui s’est déroulée hier au sein du quartier. Frédéric Soulier a également particulièrement appuyé sur le caractère collectif de ce projet. Commerçants, résidents et association de quartier ont été dès le départ consultés.

Reprendre des habitudes et prendre de nouvelles habitudes

Depuis la fin des travaux et de prime abord, l’avenue Émile-Zola est une réussite. Tant sur le plan de l’aménagement brut que sur la fonctionnalité. Désormais à double sens, du rond-point du Rex jusqu’à la rue Lidon et à sens unique du boulevard Colonel-Germain jusqu’à cette même rue, ce choix a été dicté par les divers scénarios testés. Il était le plus satisfaisant.

Les trottoirs élargis, accessibles à tous, permettent enfin de pouvoir marcher sans manquer de se faire écraser, la vitesse limitée à 30km/h (et même 20 sur les plateaux) sécurise un peu plus les lieux, des arbres ou compositions plantés tout au long de l’avenue amènent un peu de verdure et de fraicheur, les places de stationnement sont satisfaisantes (33 places) d’autant plus que le parking sous barrière, situé au centre de l’avenue, permet de se garer sans problème et offre un nombre de places très correct (43 places), les nouveaux arrêts minutes (5 places) empêchent les voitures tampons de squatter et laisse largement le temps de faire une petite course d’autant plus qu’il n’y a aucun ticket à aller chercher.

Alors oui, il y a un peu de mécontentement. Il faudra certainement un petit temps d’adaptation pour les commerçants, les clients, les habitants. Reprendre des habitudes, car pendant les travaux, qui ont duré plus d’un an (avec un interruption de deux mois), certains clients sont allés voir ailleurs. Et prendre de nouvelles habitudes notamment concernant le stationnement qui crispe un peu tout le monde. Il y a peu de places en moins (33 contre 39), cette différence étant due à la végétalisation de la rue notamment. Problème quasi insoluble, les clients veulent se garer devant le commerce. Pourtant planté au beau milieu de l’avenue et donc proche de tous les commerces, le parking sous barrière de 43 places est gratuit pendant 2 heures. Il permet également, une fois garé, d’aller en centre-ville à pied en toute sécurité.

L’avenue fait également la part belle aux transports doux, notamment aux vélos. Un feu tricolore ultramoderne réservé aux cyclistes, installé au bout de la rue au niveau du boulevard du Colonel-Germain (puisque dans ce sens les voitures ne passent pas), permet de capter la présence d’un vélo et déclenche automatiquement le passage au vert.

Le quartier devrait également bénéficier de l’arrivée du service transport de l’Agglo en fin d’année 2024, le temps de faire les travaux. La coursive sera supprimée et l’entrée de l’immeuble sera déplacée sur le parking. 17 agents de l’Agglo travailleront dans ce nouveau lieu qui devrait attirer du monde, des usagers en particuliers.

Enfin, une fresque au sol, réalisée par un artiste, devrait également décorer la voie. Mais cette installation est soumise à beaucoup d’aléas. Hors de question de faire n’importe quoi. Il faut que l’œuvre soit perenne, il y a encore des incertitudes techniques, il faut l’accord des bâtiments de France et que tout le monde soit satisfait. Le tout pour un coût maitrisé.

Le quartier Zola n’a donc pas fini d’évoluer, le travail déjà réalisé est considérable. Le retour de son attractivité ne fait pas de doute, il faut encore se montrer un peu patient.

• Catégorie d'article
• Travaux