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Laurent Seigne : “Nous entretenons une relation particulière avec l’Europe”

Andy Goode sera-t-il titulaire?Depuis le 31 janvier 1998, date de la finale perdue face à Bath, autant dire une éternité, l’équipe briviste n’a plus aucune liaison avec la grande coupe d’Europe. Bien sûr, il y a eu le challenge européen. Une compétition en carton pâte comparée à la H cup. Samedi, Brive repart à la conquête de nouveaux sommets à la faveur de ce trophée continental, mais la voie s’annonce escarpée, avec un premier déplacement à haut risque au pays de Galles face à Llanelli.

“Arnaud qu’est-ce que tu attends pour donner le ballon!”, s’égosille Christophe Laussucq en cette fin de matinée. Nous sommes mardi, journée continue pour les garçons, le seul temps de pause sera celui du déjeuner. L’entraînement s’effectue sur la pelouse du terrain d’honneur. Le compte à rebours de la préparation pour la prochaine échéance est lancé. Objectif: Llanelli.

entrainement cab pour la H cup3Les gars enchaînent les temps de jeu, mais l’opposition est mesurée. Il faut ménager les organismes. En revanche, l’envie et la détermination sont de rigueur. La défaite concédée à Paris est déjà du passé bien qu’elle ne soit pas gommée. Toutes les séquences sont suivies discrètement par Laurent Seigne. Le manager général a le visage fermé. Il est un observateur averti et la perspective de jouer cette coupe d’Europe ravive la flamme du passé qui ne s’est finalement jamais éteinte: “Nous entretenons une relation particulière avec la coupe d’Europe. Une telle compétition, on la joue pour la gagner”.

La feuille de route est claire, sans rature. Le CABCL mais la barre très haut, mais il faudra pour cela franchir le premier obstacle: cette équipe galloise, les Llanelli Scarlets.

“Nous avons bien évidemment visionné cette équipe”, précise le patron qui poursuit: ”Elle reste sur une performance moyenne en league, mais ça ne veut pas dire grand chose car, avec les Gallois, tout est possible”. Laurent SeigneL’âme galloise associée à une fibre patriotique sans égale est légendaire. Elle est née sans doute de cette époque lointaine où les Saxons furent repoussés sans ménagement par ce peuple gallois au prix d’une résistance acharnée. Côté supplément d’âme, pas de souci, les Gallois n’ont de leçon à recevoir de personne. Quand on les voit jouer au rugby, on a le sentiment que, dans leurs veines, coule encore du sang de leurs lointains ancêtres. Le rugby n’est pas la guerre, fort heureusement, mais il reste un sport de combat, de défense et de conquête d’un territoire. A ce jeu, face à Paris, la semaine dernière, les Brivistes n’ont pas été exempts de tout reproche, mais l’autocritique a fait son œuvre, on veut tout au moins l’espérer. Les joueurs se sont parlés, croit-on savoir. Ils se seraient dit ce qui va bien et ce qui va ne va pas. Des palabres pour exorciser les maux qui ne guériront vraiment qu’après une victoire de référence, par exemple à l’extérieur, au pays de Galles. ”Nous avons des bases solides. Quand on regarde de près nos prestations, on s’aperçoit qu’il nous manque finalement un peu de réussite sur nos pénalités. Ça va finir par venir, il ne peut pas en être autrement, mais il vrai que dans ce secteur nous sommes déficients”, admet Laurent Seigne.

Cette nouvelle campagne européenne arrive peut-être à point nommé pour lancer la saison des Corréziens qui, pour l’instant, affichent des résultats en pointillés, à cent lieues des prétentions et des ambitions affichées lors du pacte de Marcoussis.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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