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L’art de la pellicule révélé à 300 écoliers

intro pellicules

Du CP au CM2, plus de 300 élèves des écoles Saint Germain, Salvandy et Lucie Aubrac ont découvert ce matin au Rex “comment faire du cinéma… sans filmer”. Un atelier organisé dans le cadre du 13e festival du cinéma de Brive, en partenariat avec les Yeux verts, le pôle régional d’éducation à l’image.

explicationsComme tous les jours depuis l’ouverture du festival du cinéma de Brive, la salle 1 du Rex ne désemplit pas. Elle accueillait ce matin un public plus jeune qu’à l’accoutumée. En attestait la présence de nombreux réhausseurs surmontant les fauteuils rouge opéra en velours 500g du cinéma. Au programme de la matinée, une présentation du cinéma expérimental et sans caméra de l’artiste Norman McLaren, né en 1914. Une thématique pouvant paraître quelque peu hermétique, a fortiori pour des enfants de 6 à 11 ans. Pourtant, présenté par l’artiste Stéphane Lhomme, l’atelier a pris des airs de spectacle de magie.

“Vous allez voir des choses que vous n’avez jamais vu”, a prévenu l’artiste intervenant souvent en milieu scolaire. travail au cutter“Faites-nous rêver”, lançait de son côté un garçon dont la curiosité avait été piquée. Alliant le cinéma, l’art plastique et la chimie, les démonstrations du dessinateur, une fois projetées, ont semble-t-il convaincu une salle impressionnée.

Objet de ces émerveillements, une simple pellicule. “C’est quoi au fait?”, demande l’animateur. “Ce qu’on a dans les cheveux, ce qu’il y a dans les albums photos et les cassettes videos, ce qu’on met dans les caméras pour tourner des films…” Les enfants chauffent. “Ce support a accompagné le cinéma pendant plus d’un siècle puis a laissé la place au numérique”, explique Stéphane Lhomme. Si la plupart des artistes s’en sont un temps servi pour filmer, d’autres, plus audacieux encore, en ont fait le support même de leur création. C’est le cas de McLaren qui s’est tourné vers ce support artistique par hasard et l’a travaillé quasiment toute sa vie, faisant disparaître les images imprimées dessus à l’aide de détergents ou en les grattant, pour en faire réapparaître de nouvelles.

pellicule en mainJoignant le geste à la parole, voilà Stéphane Lhomme trempant une pellicule dans un bain de javel liquéfiant les couleurs. “On est dans la chimie pure. La matière fixée est devenue vivante. Cela donne des perspectives incroyables.” Et, une fois une relative transparence de la pellicule atteinte, Stéphane Lhomme entreprend alors de la gratter, de dessiner et peindre dessus, à mains levées ou à l’aide de pochoirs, des formes instinctives. Le nombre et le rythme plus que la précision d’un dessin figuratif comptent, explique-t-il car, comme le savaient déjà les enfants, “il faut 24 images ou dessins pour faire une seule seconde de film”. Les “barbouillages” de Stéphane Lhomme projetés ont créé la surprise dans les fauteuils rouge. L’animateur a tenu parole. Les enfants venaient bien de voir des choses qu’il n’avait jamais vu.

Toute la programmation du festival du cinéma de Brive sur le site officiel www.festivalcinemabrive.fr

Sur le festival, vous pouvez aussi consulter nos précédents articles:

pano enfants attentifs

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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