Toujours bienfaiteur sur les parkings pour garder au frais les carrosseries, parfois gênant sur les terrasses pour garder sain le contenu des verres, l’arbre dans la ville ne sait pas sur quelles racines danser. Une trentaine de personnes, réunies hier soir au café du théâtre L’Entracte pour assister au Jeudi du Garage sur le thème: “Nature en ville, nature de ville”, en ont débattu. L’occasion de considérer et de traiter ce pilier de nos villes autrement. L’arbre peut-il être autre chose qu’un simple mobilier urbain ?
“L’arbre en ville est un paradoxe. Des protestations s’élèvent quand il n’est pas là ou quand il est abattu. Et quand il est là, il est soit maltraité soit ignoré”, a posé Marie-Paule Baussan, chargée de programmation du Garage lors du premier Jeudi du Garage de la saison qui s’est tenu hier soir à L’Entracte en présence d’Etienne Patier, adjoint délégué aux espaces verts, Michèle Lapeyre, technicienne du patrimoine arboré de la direction des espaces verts, et l’arboriste Étienne Barteau. La question de la gestion et de l’entretien de l’arbre se pose d’autant plus légitimement à Brive que la ville s’est forgée un très beau patrimoine arboré constitué de 10 arbres remarquables et 8.000 d’alignement.
Organisé dans le cadre de la quinzaine de l’arbre qui propose des expositions, des conférences et des animations jusqu’à la fin d’un mois qui se poursuivra avec la tenue des États-Généraux de l’arbre, ce rendez-vous a d’abord été l’occasion de présenter la charte de l’arbre récemment signée à Brive (nous vous en avions parliez ici). “Plus qu’un document, c’est un véritable ouvrage de vulgarisation pour le public: pour bien choisir l’arbre, le planter, l’entretenir”, témoigne Michèle Lapeyre car si l’arbre égaye nos villes, il est aussi source de bienfaits pour ses habitants. Et de lister: “Il agit sur la qualité de l’air, fournit une protection contre les radiations et a un effet sur la qualité de l’eau et sur le bruit.” Et de conclure: “Un bel arbre adulte, ce sont 5 climatiseurs. Et c’est sans compter sur les aspects bénéfiques sur la vie sociale.”
Beaucoup de réponses ont été apportées hier soir à un public d’une trentaine de personnes. Si certaines questions sont restées en suspend (notamment celle sur les effets néfastes de l’éclairage urbain nocturne), des idées reçues ont aussi été balayées: “Si on pouvait ne pas tailler l’arbre, il ne s’en porterait que mieux”, a indiqué Etienne Barteau. Reste qu’urbain et nature doivent cohabiter en ville et le plus harmonieusement possible, pour le bénéfice de chacun. Cette nouvelle charte ainsi que la commission arbre récemment créée à la Ville y veillent pour que la question: “Ville, amie ou ennemie de nos arbres”, ne se pose plus.
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