Le dispositif a le vent en poupe et la CCI de la Corrèze met d’ailleurs en place dès septembre de nouvelles filières pour répondre aux besoins. La souplesse de cette formation en alternance a d’ailleurs séduit de jeunes rugbymen du CABCL qui bénéficient d’horaires adaptés dans leur cursus.
L’un est du cru, l’autre vient d’arriver de Dijon. Richard Fourcade et Victor Lebas, tous deux 18 ans, sont des espoirs du CABCL qui ont débuté cette année la formation Négoventis de la CCI, une filière vente par alternance proposée par la CCI, de bac à bac + 3. Mais pour eux, soumis à des contraintes sportives exigeantes, le cursus a été porté à 4 ans, avec des horaires spécialement aménagés afin de tenir compte de leur emploi du temps plus que chargé. “C’est comme si on avait trois mondes, rugby, école, entreprise et l’on passe de l’un à l’autre, c’est un rythme de vie à prendre”, reconnaissent les deux joueurs. “Mais ça nous permet d’avoir une formation professionnelle à côté du rugby.”
Ils sont huit du centre d’excellence du CABCL à suivre cette filière dans un groupe dédié. Un partenariat dont se réjouit Jean-Pierre Bourliataud, directeur général du club qui n’hésite pas à parler de “formation sur mesure“: “Il faut que nos joueurs soient dans les meilleures dispositions possibles pour mener de front sport et études. La carrière est très courte et peut s’arrêter du jour au lendemain en cas d’accident”. Un partenariat, comme d’autres, qui permet aussi au centre de formation du CABCL d’être classé en 1ère catégorie depuis plusieurs années, une référence: “c’est ce qui permettra de pérenniser le club dans l’élite”.
“L’alternance répond à une attente”, insiste Sylvie Bousquet, directrice de la formation et de la gestion des compétences. “On ne peut pas rester dans des carcans académiques, il faut savoir s’adapter aux besoins.” La CCI ouvre ainsi dès septembre 2012 deux nouvelles formations de bac à bac + 3, l’une sur les “assurances” et l’autre sur “tourisme hôtellerie restauration”. Pour la directrice, citant le cas de l’Allemagne où l’alternance est généralisée, ce système est “une clé de réponse à l’emploi”. En tout cas, il a le vent en poupe et des décrets viennent d’ailleurs d’élargir les possibilités, par exemple aux entreprises d’activité saisonnière ou de travail temporaire.
“En France, 600.000 jeunes sont aujourd’hui formés en alternance du CAP à bac + 5 dont 100.00 par les CCI”, quantifie Jean-Louis Nesti, président de la chambre consulaire corrézienne. “Avec des résultats très concluants: 50% des jeunes sont recrutés par leur entreprise d’accueil et l’autre moitié dans les trois mois après l’obtention de leur diplôme.” Des chiffres qui pour le président expliquent l’engouement pour cette formule. “C’est un outil d’insertion durable pour l’emploi, avec des conditions financières intéressantes pour les deux parties. Une opération gagnant-gagnant en quelque sorte.”
Plus d’infos au 05.55.18.94.36 et sur le site cci.correze.net.