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L’agglo de Brive, un territoire en transition

Le conseil communautaire a validé le Plan climat air énergie territorial (PCAET). Initié en 2017 et après un vaste travail d’état des lieux, les objectifs sont désormais fixés. Six ont été déterminés. Améliorer l’autonomie énergétique du territoire, tendre vers la neutralité carbone, diviser par deux la consommation d’énergie, multiplier par 2,5 la production d’énergies renouvelables, réduire les émissions à gaz a effet de serre de 69 % et les consommations d’énergie de 51 % et adapter son territoire au changement climatique.

Plus qu’une feuille de route, ce plan climat s’étend jusqu’en 2050 mais dès 2027 un premier bilan sera dressé. Pour autant, l’agglo de Brive est d’ores et déjà lancée dans ce combat climatique. De nombreux travaux, aménagements, dispositifs vont déjà dans ce sens. Matières transversales, l’énergie et l’écologie touchent de nombreux domaines que ce plan climat organise. 71 mesures participent à ce vaste plan autour de 6 axes et de 10 ambitions. Sans être exhaustif, petit tour d’horizon de ce PCAET.

 

1. Un territoire qui tend vers plus d’autonomie énergétique.

L’autonomie énergétique est un véritable enjeu. Pour y parvenir l’agglo de Brive doit maitriser ses dépenses d’énergie en combinant efficacité et sobriété énergétique. C’est ainsi que Brive se lance dans la modernisation totale de son éclairage public. L’investissement de 10 millions d’euros en vaut la chandelle… 65 % d’économie d’énergie sont annoncés avec notamment le passage aux 100 % LED, ce qui entrainera une économie sur la facture non négligeable. Une vingtaine de communes de l’agglo rénovent également et progressivement leur éclairage public. Près de 8 communes sur 10 mènent des programmes de rénovation énergétique des bâtiments publics. Salle omnisports (Ussac), équipements sportifs et école (Varetz), salles polyvalentes (Saint-Cyr-la-Roche)…

Cette autonomie énergétique passe également par le développement d’énergies déjà existantes. La création d’une micro centrale sur le barrage de la Couze va dans ce sens. L’hydroélectricité qui représente 39 % de l’énergie produite sur le territoire pourrait ainsi voir sa part augmenter. Cette autonomie s’organise aussi par le recours à d’autres énergies. La méthanisation agricole mais aussi urbaine devraient être amenées à se développer. Le réseau de chaleur qui alimente près de 6 000 logements, mis en œuvre dès 2018, permet une économie de plus de 12 900 tonnes de CO2 par an et pourrait dans un avenir proche bénéficier du gaz produit par la méthanisation.

Développer le solaire photovoltaïque est aussi une des ambitions de ce plan climat. L’agglo de Brive s’attachera à développer l’énergie photovoltaïque chaque fois que cela sera possible au sein de son patrimoine. La ferme photovoltaïque de Saint-Pardoux-l’Ortigier est un exemple concret de cette volonté. Sur une surface de 35 hectares, cette ferme devrait produire une énergie équivalente à la consommation de plus de 13 000 habitants.

 

2. Un territoire qui optimise la gestion des déchets.

Vaste sujet, la gestion des déchets coûte de plus en plus cher. Depuis 2014, le principe du « moins je produis de déchets moins je paie » est en application. 45 % du montant de la facture est incitative.

La collecte des biodéchets mise en place depuis quelques temps sur le territoire de Brive permet de réduire sa facture tout en étant un moyen de produire de l’énergie par la méthanisation. En 2025, tous les habitants de Brive pourront d’une manière ou d’une autre, soit par apport volontaire soit par collecte, trier leur biodéchets, réduire leur facture et contribuer à la production d’une énergie propre.

 

3. Un territoire qui limite les conséquences du changement climatique

Au cours des prochaines années, il fera de plus en plus chaud. La température moyenne devrait augmenter de 2°C, d’ici 2050. Le premier enjeu est de limiter la température dans les villes. A Brive, mais aussi dans d’autres communes de l’agglo, la végétalisation de l’espace urbain a débuté. Ilots de fraicheur, végétalisation, désimperméabilisation des sols, de nombreux espaces deviennent verts.

De plus, 75 % du territoire régional est en insuffisance chronique de ressource en eau. Ces derniers temps, de nombreux arrêtés préfectoraux “sécheresse”, ont appelé à la vigilance de tous. Ainsi, l’agglo a décidé par l’intermédiaire d’un contrat de performances d’imposer au nouvel opérateur Suez, délégataire du service public de l’eau potable et de l’assainissement, certaines obligations. Le principal objectif est de réduire de 21 % la captation d’eau en milieu naturel. Par ailleurs, la multiplication sur le territoire de l’agglo de récupérateurs d’eau de pluie est un bon moyen de limiter une utilisation excessive de l’eau. A Allassac et à Saint- Aulaire, par exemple, les eaux de pluie sont systématiquement réutilisées pour l’arrosage des végétaux mais aussi pour l’alimentation en eau des balayeuses. Objat s’est doté d’un récupérateur dans le même but tandis qu’à Ussac, la municipalité a entrepris d’équiper les robinets des bâtiments communaux d’économiseurs d’eau.

 

4. Un territoire qui accompagne les acteurs vers la transition et le rebond

La communauté d’agglomération, par diverses actions ou dispositifs, soutient et accompagne les particuliers et les entreprises vers leur transition écologique. Fonds de soutien, sensibilisation auprès des plus jeunes, les mesures sont pléthoriques afin de tendre vers une croissance ou une consommation plus vertueuse. Le développement de l’achat local en fait partie notamment en ce qui concerne les restaurants scolaires. Les circuits courts devraient être favorisés. Pour cela il faut encourager l’installation d’une agriculture locale, l’agglo s’y emploie en facilitant la recherche de foncier pour les candidats au maraichage ou en accompagnant les agriculteurs en conversion vers le bio.

 

5. Un territoire intelligent et connecté

Mettre les outils digitaux au service de la gestion durable du territoire et de ses habitants est un autre objectif. Le meilleur exemple est sans doute ce qui va se passer à Brive avec le réseau LoRa qui est une partie de la tranche du nouveau contrat signé avec Bouygues concernant l’éclairage public. Le réseau LoRa est un réseau connecté qui permet d’échanger des informations et de les donner en temps réel pour une gestion fine de l’éclairage public. Favoriser telle ou telle zone la nuit tombée, baisser l’éclairage pour préserver la faune nocturne… Ce système peut trouver d’autres fonctionnalités comme piloter à distance l’arrosage public. Une manière moderne de faire des économies et d’être performant au bon moment.

 

6. Un territoire qui soutient l’aménagement durable

L’agglo soutient l’aménagement du territoire en accompagnant les mobilités nouvelles et en mettant les enjeux de développement durable au cœur de la politique de l’habitat. L’agglo met particulièrement l’accent sur les déplacements en vélo et sur le covoiturage. Le plan vélo prévoit de développer les voies praticables pour les vélos et des itinéraires Est/Ouest et Nord/Sud, de déployer en ville les équipements indispensables à la pratique du vélo, d’encourager la pratique du vélo en mettant de plus en plus de vélos à disposition de ses habitants…un geste pour l’environnement mais aussi de santé publique. L’ambition est aussi de trouver des alternatives au tout voiture en créant un parcours multimodal. Des parkings relais ont été déployés sur la zone Brive Laroche et à proximité de l’espace des Trois Provinces… l’idée est simple, on y gare son véhicule et en échange on emprunte gratuitement les réseaux de transports collectifs. Des réseaux qui se modernisent et deviennent plus propres. Les bus électriques brivistes représentent 30 % de la flotte totale. L’agglo prévoit également de mettre en place son propre système de coivoiturage sur son territoire et au delà.

Pour avoir une vison totale de ce PCAET vous pouvez le consulter via ce lien : ICI

 

L’Agglo toujours plus vers de mobilités douces

Lors du dernier conseil communautaire, deux délibérations ont été adoptées qui prévoient deux nouveaux dispositifs en faveur de déplacements plus vertueux au sein de l’agglo et au delà…

 

  1. Offre de location de courte durée de vélos à assistance électrique dans les communes

Dix communes de l’agglo de Brive devraient expérimenter au début de l’année prochaine une offre de location de courte durée de vélos à assistance électrique (VTT et VTC). 41 vélos seront disponibles répartis sur ces communes. La durée de location va de 15 jours à 6 mois pour des tarifs compris entre 30 et 150 euros (dépôt de garantie de 800 euros + attestation de responsabilité civile ). Ces locations sont réservées aux personnes majeures, habitants les communes concernées. Cependant, les vélos peuvent être accessibles aux non résidents pour une durée de 15 jours maximum. Toutes les démarches pourront se faire de manière dématérialisée via un site internet dédié. Chaque commune gère les modalités de location.

 

Communes Nombre de vélos
Chasteaux 5
Lascaux/Vignols/Saint-Solve 4 (au total)
Mansac 5
Noailles 4
Rosiers-de-Juillac 4
Saint-Aulaire 10
Saint-Cyr-la-Roche 3
Saint-Pantaléon-de-Larche 6

 

Durée Prix
15 jours 30 euros
1 mois 45 euros
3 mois 90 euros
6 mois 150 euros

 

  1. Mise en place d’une expérimentation de covoiturage sur le territoire de l’agglo et vers Tulle ?

 

Après une phase d’étude et de consultations, plusieurs lignes de covoiturage à l’intérieur du territoire de l’agglo mais aussi entre la Communauté d’agglomération du bassin de Brive et celle de Tulle devraient être déployées.

Il s’agit de lignes régulières un peu à la manière d’un bus. 11 lignes ont été choisies permettant aux habitants d’aller et venir en utilisant un moyen économique tout en réduisant le nombre de véhicules sur les routes. En France, 70% des déplacements domicile-travail sont réalisés avec des véhicules individuels et on estime à seulement 3 % la part du covoiturage quotidien. L’idée est d’inverser cette tendance.

Il s’agit encore d’une phase d’expérimentation qui débutera dès que le prestataire intermédiaire « La Roue Verte », qui met en relation les utilisateurs, aura un assez grand nombre de conducteurs inscrit sur ces lignes. Le début de cette expérimentation devrait avoir lieu dès le début de l’automne 2023. Il faut également attendre que la communauté d’agglo de Tulle réponde favorablement à cette démarche.

Ce covoiturage courte-distance entre dans le champ d’application de la prime de 100 euros. Trois conditions, parmi d’autres, pour pourvoir toucher cette prime. Être un nouveau conducteur inscrit sur le trajet, passer par une des plateformes officielles dont La Roue Verte fait partie. C’est elle qui versera la prime de 100 euros. Effectuer un premier trajet en 2023 puis en réaliser neuf autres dans les trois mois suivants.

Cette prime est une des aides parmi la panoplie élaborée par le gouvernement pour favoriser ce moyen de transport.

 

Pour voir toutes les aides et les conditions pour les obtenir : www.ecologie.gouv.fr

 

N° ligne Départ de la ligne Arrivée de la ligne  
1 Brive. Parking Brune Tulle. Place Faucher ou parking Vialle
2 Brive. Parking des Trois Provinces Place Faucher ou parking Vialle (Tulle)
3 Malemort. Parc du Moulin Place Faucher ou parking Vialle (Tulle)
4 Saint Antoine des Plantades. Aire de covoitrage Place Faucher ou parking Vialle (Tulle)
5 Larche. Place du 8 mai Brive (PEM)
6 Larche (Bourg)-Saint Pantaléon de Larche (Bourg) Brive (Hôpital)
7 Objet-Varetz Brive (PEM)
8 Objat-Varetz Brive.Parking Brune
9 Nespouls Brive (PEM)
10 Nespouls Brive (PEM)
11 Allassac-Donzenac Brive. Place du 14 juillet)

 

Julien Allain

Julien Allain

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