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La Ville rachète le complexe Gaétan Devaud

Le conseil municipal a acté hier soir l’achat du complexe Gaétan Devaud à l’Ouest de Brive. Ce site SNCF est aujourd’hui fréquenté à 75% par des non cheminots. Pour ne pas voir ce complexe vieillissant disparaître, comme en son temps celui de l’ASPTT au Rocher coupé, la Ville l’a donc acquis pour un montant d’un peu moins d’1,5 million d’euros échelonné sur 6 ans. “La remise à niveau se fera au fur et à mesure de nos capacités financières”, a annoncé le député-maire.

C’était le dossier phare du dernier conseil municipal qui n’a pas manqué de débats animés malgré un nombre plutôt réduit de délibérations, 39, dont l’adoption du budget supplémentaire, un ajustement d’un peu plus d’1,7 million d’euros soit quelque 2% du budget primitif. La séance a ainsi gentiment dépassé l’heure fatidique où le carrosse redevient citrouille. Il faut dire que les délibérations proprement dites ont été précédées par de longues discussions portant sur une tentative de vœu par l’opposition sur la ligne LGV et deux mises au point de la part de conseillers de la majorité. L’une de Frédéric Filippi, adjoint au maire en charge des finances, gestion et réseaux, qui a dénoncé les attaques personnelles qu’il subit sur le dossier du réseau de chaleur bois. L’autre de Bernard Longpré qui s’est expliqué sur le désaccord d’avec sa majorité qui lui a vallu le retrait de ses délégations environnement auprès de l’Agglo. Vous pouvez visionner l’intégralité des débats sur le site officiel de la Ville brive.fr dans la rubrique Séances du conseil municipal en vidéo.

Datant des années 1940, c’est l’un des plus anciens complexes sportifs de Brive. Sur 4 hectares, il dispose d’un stade entouré d’une piste d’athlétisme, d’une piscine de plein air, de 3 courts de tennis en terre battue, d’un petit gymnase, de terrains de boules lyonnaises et de pétanques, des locaux associatifs. Initialement réservé aux salariés de la SNCF propriétaire, il s’est ouvert au public pour accueillir de plus en plus d’utilisateurs brivistes non cheminots.

L’infrastructure vieillissante a cependant besoin de trouver un second souffle. “Le CER (Comité d’établissement régional, NDLR) assumait 100% du fonctionnement pour un public constitué à seulement 25% de cheminots”, explique l’adjoint aux sports André Pamboutzoglou. Il faut savoir que le CER gestionnaire disposait pour ce faire d’une enveloppe de la SNCF fixée proportionnellement au nombre de cheminots salariés sur le site de Brive. Or celui-ci a connu une baisse conséquente et les ressources du CER de même. “En 20 ans, Brive a perdu 600 cheminots”, a précisé le député-maire Philippe Nauche. C’est dans ce contexte qu’en 2009, la Ville a signé une convention de partenariat d’une durée de 3 ans avec la SNCF et le CER afin de préserver la destination et la valorisation du site et afin d’envisager son intégration dans les équipements sportifs municipaux. La hantise du maire-adjoint des sports comme de la majorité municipale était de voir ce complexe suivre le même funeste sort que celui du Rocher coupé ayant appartenu à l’ASPTT, livré faute d’accord avec la municipalité de l’époque, à la spéculation immobilière et démembré.

Au terme des négociations, La Ville a donc décidé d’acquérir ce site majeur pour un montant d’1.447.000 euros, suivant en cela l’évaluation des Domaines. Un montant juste rehaussé pour tenir compte du paiement échelonné sur six ans. Le complexe Gaétan Devaud est donc passé en régie directe municipale. La création d’un règlement et des tarifs ne devrait tarder. “Avec le précédent protocole, les Brivistes avaient déjà vu leurs tarifs d’entrée s’aligner sur celui de la piscine Monjauze”, a rappelé André Pamboutzoglou.

Ce n’est pas l’acquisition qui me gêne, mais son montant pour un équipement vétuste, c’est la SNCF qui fait une bonne affaire“, intervient Frédéric Soulier. Le leader de l’opposition s’interroge sur la remise à niveau des installations, le coût de fonctionnement du site et la place que tiendra le CE: “Faut-il craindre une augmentation d’impôt?”. “L’estimation des Domaines tient compte de la vétusté. Quant au CE, il n’a plus rien à voir dans la gestion et il aura la possibilité d’accès aux équipements comme toute autre association”, répond l’adjoint aux sports. “La mise à niveau se fera au fur et à mesure de nos capacités financières”, ajoute le maire en concluant: “4 hectares en pleine ville à 35 euros le m2!, ce n’est pas si cher payé!

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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