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Scène nationale Brive/Tulle : “L’Empreinte” sur le territoire

Ce 15 juin 2018 restera une date historique avec la naissance de la scène nationale Brive/Tulle, fruit de l’union des deux précédentes scènes conventionnées distantes l’une de l’autre d’une trentaine de kilomètres.

Ses parents, les 24 heureux membres du tout nouveau conseil d’administration, lui ont aussitôt attribué un nom, issu d’un appel à idées qui avait recueilli près de 400 propositions : L’Empreinte « comme une trace qui tutoie le passé, le présent et l’avenir, qui marque par un geste artistique l’esprit comme son territoire ».

Son trousseau sera de 3,15 millions d’euros*. Un budget qui la situe d’emblée dans les 30 scènes nationales les mieux dotées de France, elles sont désormais 76. Sa première saison accueillera 65 spectacles pour plus de 200 représentations et sera présentée au public les 6 septembre à Brive et 7 septembre à Tulle. Y seront également associés deux festivals qui seront ainsi développés sur les deux villes: Du Bleu en hiver (festival des jazzs et musiques improvisées) avec 18 concerts du 24 janvier au 2 février 2019 et Danse en mai (festival de danse et corps dans l’espace public) du 17 mai au 1er juin 2019.

Car telle est bien l’ambition de cette scène nationale: irriguer “l’ensemble de son territoire et tenir compte de ses réalités”, a expliqué son directeur Nicolas Blanc qui animera une équipe de 28 permanents et une trentaine intermittents. Magie de l’arithmétique culturelle, les Treize Arches de Brive et les Sept Collines de Tulle ne font désormais plus qu’1 mais avec, c’est le calcul, une puissance démultipliée.

En s’inscrivant dans une dynamique de développement du territoire, cette scène proposera chaque année une programmation de spectacles vivants “représentative de la dynamique de la création contemporaine et de la diversité des esthétiques” pour s’adresser au plus grand nombre. Elle devra aussi tenir plusieurs missions: soutenir et accompagner le travail de recherche et de création des artistes en favorisant leur présence sur le territoire, impulser de nouveaux comportements à l’égard de la création artistique et une meilleure insertion sociale de celle-ci. On comprend mieux l’argumentaire qui a présidé au choix de l’appellation.

“J’ai l’impression que l’on vient de percer une seconde fois le tunnel de Bonnel”, s’est amusé le maire Frédéric Soulier alors que son homologue tulliste savourait également “ce joli moment de vie, sur le plan politique et territorial, né d’une grande ambition”. Le tout nouveau préfet Frédéric Veau appréciait lui aussi, “en Corrézien depuis 10 jours” cette “alliance née autour de la nature”, faisant ainsi référence au rapprochement avec la sportive Tulle Brive nature et reconnaissait “la démarche exemplaire, dans la façon dont on doit conduire les politiques publiques”.

Concrètement, cette scène nationale relève d’un EPCC (Établissement public de coopération culturelle) sous la gouvernance d’un conseil d’administration composé de 24 membres représentants les villes de Brive et Tulle, l’État, la Région, le Département, des personnalités qualifiées et un représentant du personnel. Un comité des partenaires territoriaux va prochainement être mis en place pour regrouper d’autres partenaires territoriaux.

 

À noter que la scène nationale bénéficiera d’un lancement du 4 au 13 octobre, une sorte de baptême avec des soirées dans les Théâtres, des spectacles hors les murs, une création originale qui reprendra la petite histoire des relations ô combien croustillantes entre les deux villes, réalisée par Bertrand Bossard, rien moins que l’inventeur des visites déguidées pour le 104 (établissement public de la Ville de Paris), d’une nuit particulière coordonnée par Barbara Métais-Chastanier, autrice associée pour 3 saisons à la scène nationale et s’achèvera par un temps festif en forme d’embrasement confié à Pierre de Mecquenen de la compagnie La Machine, natif de Brive. De quoi déjà laissé une belle Empreinte.

 

*La Ville de Brive apporte une contribution de 1,34 million d’euros, celle de Tulle de 273.000 euros, l’État 500.000 euros, la région Nouvelle-Aquitaine 300.000 euros, le Département de la Corrèze 150.000 euros avec des subventions complémentaires de 80.000 euros du Département et de 39.000 euros de la Région, des suventions de partenaires territoriaux et d’appel à projets pour 85.000 euros, des recettes propres et du mécénat pour 383.000 euros.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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