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La prévention contre le moustique tigre est lancée

La Ville a présenté ce matin son plan d’action. Il s’appuie sur une véritable “brigade du tigre” constituée d’agents de son service hygiène et santé et de référents de quartier formés. Concrètement, les 8.000 avaloirs seront traités régulièrement avec de l’anti-larvaire biologique, des pièges posés dans les zones sensibles, des diagnostics gratuits effectués chez les habitants et des dépliants distribués dans chaque boite aux lettres afin que chacun chez lui puisse prendre les mesures nécessaires. La prévention contre ce moustique plutôt casanier est l’affaire de tous. Et ça commence maintenant. On vous explique plus en détail.

La porte d’entrée pour vous aider est le Service Hygiène Santé que vous pouvez contacter au 05.55.24.03.72 et qui pourra venir chez vous pour vous donner tous conseils utiles. D’ores et déjà, vous pouvez télécharger sur le site brive.fr le dépliant d’action ainsi qu’un guide  avec une check list pour vous aider à repérer les potentiels gites larvaires aux abords de votre habitation ou savoir ce qui marche ou pas pour se protéger. Car il ne faut pas attendre l’été pour agir. Si la prolifération brutale de ces moustiques avait l’an dernier pris de court, la prévention est lancée dès ce mois d’avril. Le mois de mai est celui où les œufs vont éclore, il faut donc agir en amont pour.

“C’est un effort collectif, une question de maillage du territoire qui repose sur la volonté de chacun. Tout le monde doit se mobiliser par des petits gestes du quotidien”, a répété le maire Frédéric Soulier en se rendant ce matin sur le terrain pour illustrer quelques cas concrets, accompagné de sa conseillère municipale Marie Findeling et de ceux qui seront au cœur de cette lutte.

Deux leviers concrets ont illustré ce matin la lutte qui a été enclenché: le traitement d’un avaloir de la Guierle par un anti-larvaire biologique, puis l’élimination de potentiels lieux propices aux gîtes larvaires dans le jardin d’une habitante.

“Nous allons traiter les 8.000 avaloirs du domaine public avec cet anti-larvaire, environ tous les deux mois, en fonction des pluies”, ont expliqué Davis Rama, chef du Service Hygiène Santé et la responsable du dossier Florence Marty. Un prestataire intervient aussi pour effectuer l’habituel hydrocurage des avaloirs, ce qui permet par là même de les assécher donc de les neutraliser comme lieux de pontes.

La cartographie réalisée d’après les constatations de l’an dernier, a également permis de flécher 78 sites prioritaires dits à risque (cimetières, crèches, écoles, résidences autonomie…) dans lesquels son action va être renforcée par un traitement anti-larvaire comme par des pièges sélectifs. Il va aussi y avoir une campagne d’affichage, un dépliant distribué chez tous les habitants, des réunions publiques d’information, des actions de sensibilisation…

Mais pour être efficace, l’action sur le domaine public doit inévitablement s’accompagner par celles des habitants. Le barrage au moustique tigre passe en effet par chacun d’entre nous. “80% des lieux de pontes se situent chez les particuliers“, a rappelé le maire. Il faut en effet savoir que le moustique tigre qui vous pique est né chez vous ou pas loin: l’indésirable vit en effet dans un rayon de 150 mètres.

Un réceptacle d’un centimètre cube d’eau suffit pour servir de lieu de ponte”, précise Marie Findeling. Cela peut être dans une coupelle de pot, un pied de parasol, un pli de bâche, un cendrier, un jouet, une gouttière… Il s’agit de vider régulièrement l’eau de ces réceptacles. “Il faut que ces gestes deviennent des réflexes. Les particuliers doivent agir et ne doivent pas que compter sur les institutions. C’est un combat que nous devons mener ensemble si nous ne voulons pas connaître un été comme celui de l’année dernière.”

Pour assurer prévention et sensibilisation, la Ville s’appuie sur son Service Hygiène Santé (SHS) et notamment sur la nouvelle “armée” qu’elle a constituée et baptisée “brigade du tigre”. Elle est composé de trois agents du SHS, de deux ambassadrices formées par le SHS, de 17 référents volontaires de quartier formés, de deux agents dédiés au suivi et traitement des avaloirs et regards d’eau de pluie, d’une dizaine d’agents polyvalents chargé du repérage et de la suppression des gîtes larvaires des 78 sites prioritaires identifiés.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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