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La mutualisation des services au menu du conseil communautaire

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Ce sera le point fort du conseil communautaire de ce soir. L’Agglo de Brive va s’engager dans une mutualisation des services, matériels, moyens et ingénierie, entre ses communes. “Une démarche attendue”, explique son président Frédéric Soulier, “dans une période de raréfaction de l’argent public”. Ce partage vise à “redonner des marges de manoeuvres”: “optimiser la dépense de fonctionnement pour optimiser la capacité à investir”. Pour lui, aussi, ces nouveaux comportements seront un élément clé dans l’émergence d’un “esprit communautaire à 49”.

“Mutualisation”, “partage”, “espace de collaboration”, plateforme”, “prestations de services”… le vocabulaire traduit la volonté d’évolution entre l’Agglo et ses communes. Cette mutualisation pourra ainsi s’appliquer aux moyens matériels, aux services techniques, espaces verts, informatiques aussi bien qu’aux savoir-faire, à l’intelligence. “Comment aider par exemple les communes plus petites dans une maîtrise d’ouvrage”, illustre le président. ” Ce sera certainement la première pierre dans la construction de cette grande Agglo“,estime Frédéric Soulier. Une communauté naissante qui a vu le jour administrativement avec l’année 2014. Maintenant quelle a un corps, reste donc à lui donner en quelque sorte un “esprit” dans un contexte où l’argent public s’amenuise.  “C’est peu être une des vertus de cette crise que de nous faire réfléchir à ces changements de comportements.”

“On ne part pas de zéro, la réflexion était déjà entamée avec mes prédécesseurs et il n’y a rien de révolutionnaire”, précise-t-il. La mutualisation était déjà effective avec un directeur général commun entre Brive et l’Agglo. S’y ajoutent un même directeur des services techniques, un même directeur de la communication et depuis son arrivée aujourd’hui un même directeur de cabinet. Une façon de donner l’exemple. “La problématique n’est pas de faire un match entre Brive et l’Agglo, mais d’associer toutes les communes”, précise Frédéric Soulier.

Au delà du transfert des compétences, cette mutualisation veut donc insuffler de l’air au territoire. “L’objectif est d’avoir une bonne maîtrise de la dépense de fonctionnement“, commente l’élu. “Cette mutualisation sera un élément clé pour faire de l’Agglo un levier tourné vers l’investissement et non une collectivité supplémentaire tournée vers le fonctionnement”. Autrement dit: “Si on est meilleur en fonctionnement, on sera meilleur en investissement.”

En amont du conseil communautaire de ce soir, le conseil des maires a donné un feu vert à cette évolution des mentalités. “Il y a un accord sur le besoin”, traduit le président. Concrètement, le conseil communautaire devra valider ce soir la mise en place de cette démarche qui s’appuiera sur deux entités: un comité technique (composé de services et de secrétaires de mairie) et un comité de suivi de stratégie (composé d’élus). La composition de ces comités équilibre la représentativité des communes selon trois critères, de taille (nombre d’habitants), de géographie (urbaine, péri-urbaine, rurale) et d’appartenance aux anciennes communautés de communes.

Le calendrier a déjà été tracé:

  • entre septembre 2014 et janvier 2015, un étude avec un cabinet extérieur d’ingénierie afin d’aider à définir ces espaces de collaborations,
  • en avril 2015, approbation du schéma d’organisation,
  • à partir de juillet 2015, la mise en oeuvre de cette mutualisation.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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