Veillée d’armes chez les syndicats. L’heure est à l’organisation des manifestations de demain. Deux mois après la déferlante de janvier, la mobilisation s’annonce exceptionnelle.
“La colère gronde, nous ne devrons plus nous contenter de faire le tour des boulevards de Brive. Si nous ne sommes pas entendus, il faudra comme en Guadeloupe aller jusqu’à la grève générale pour obtenir 200 euros pour tous”, explique Marie- Christine Caquot, secrétaire départementale de Force Ouvrière.
Le ton est donné, la mobilisation à Brive comme partout ailleurs ne passera pas inaperçue. Dans le secteur public comme dans le privé, les raisons de battre le pavé ne manquent pas. Dans l’Education nationale, sept fédérations appellent à la grève.
A la SNCF, le mouvement débute ce soir à 20h et se poursuivra jusqu’à vendredi à 8h.
Pour les transports en commun même cause même effets. Le mouvement devrait être très suivi. Dans le secteur de la santé où il est impossible de paralyser les services, des arrêts de travail tournants sont prévus.
Les agents de l’Etat seront en première ligne mais ils seront rejoints par les salariés du privé dont beaucoup craignent de voir leur emploi menacé purement et simplement.
La défense du pouvoir d’achat sera au coeur des rassemblements. ”La misère gagne du terrai. Aujourd’hui, pour beaucoup, il ne s’agit plus de vivre, mais de survivre tant la situation économique se dégrade de jour en jour”, témoigne un salarié d’une entreprise spécialisée dans l’usinage de pièces pour l’industrie automobile.
“La crise avec son cortège funèbre de licenciements, de chômage partiel auquel s’ajoute pour beaucoup un sentiment d’injustice fiscale, quand ils voient le traitement de faveur accordé aux plus riches, sont autant de facteurs qui militent pour une mobilisation exceptionnelle”, tient à préciser René Peyrical de l’UD CGT de Tulle.
A Brive le rassemblement est prévu à 10h Place Thiers. A Tulle à 15h place de la gare, à Ussel à 15h place de la République.