C’était prévisible en cette période de vacances et d’après vote de la réforme des retraites par le Parlement: il y a eu moins de monde dans les rues en cette 7e journée d’actions contre la réforme. Entre 5 et 6.000 manifestants ont défilé ce matin à Brive. Pourtant, les syndicalistes ne parlent pas d’essoufflement. Ils restent persuadés que la flamme de la contestation sera revigorée dès la rentrée, et mettent en garde contre une radicalisation du mouvement.
Au départ de la place Thiers, les responsables syndicaux faisaient un peu grise mine. Force est de constater que la mobilisation fut moindre, en cette 7e journée d’actions contre la réforme des retraites, que lors des 6 précédentes. Pourtant, le soufflé n’est pas retombé si bas qu’il n’y paraît. Malgré les vacances et, surtout, le vote définitif de la réforme de la retraite par le Parlement, entre 5 et 6.000 manifestants ont battu le pavé à Brive ce matin.
Au son du tube en vogue dans les manifestations de ces derniers jours, “la salsa du Fillon”, le cortège s’est ébranlé vers 10h15. Juste avant, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA avait lu le texte déclamé dernièrement face aux conseillers généraux du Département: “L’obstination et l’entêtement du gouvernement sur sa réforme injuste des retraites entraînent le pays dans un mur. La situation peut tourner à tout moment à une quasi insurrection“, préviennent les syndicats.
Parmi les faits dont on parle beaucoup dans les rangs des manifestants, le rejet, par l’assemblée nationale, de l’amendement 249 rect. “Cet amendement visait à aligner les régimes spécifiques des retraites des membres du gouvernement et des parlementaires sur le régime général. Il est inconcevable que certains parlementaires veuillent s’exonérer de cette réforme. Où est donc la justice sociale affichée?”
Le cortège a suivi un itinéraire classique. Secteur public comme secteur privé (on pouvait voir des salariés de A Novo, de Blédina ou de Deshors entre autres), ainsi que les partis politiques de gauche, ont marché ensemble. A l’arrivée, peu avant midi, tandis que FO appelait “à la grève et au blocage du pays”, la CGT estimait que “la mobilisation d’aujourd’hui augure d’une mobilisation encore plus forte à la rentrée, avec le retour des vacances des profs et des jeunes.”
La prochaine journée de mobilisation, ce sera le samedi 6 novembre.