Trois ans après sa renaissance, l’USTM CGT 19 organise son premier congrès aujourd’hui et demain au gymnase Deshors. L’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie tire un bilan plutôt gris de la situation de l’emploi de ce secteur dans le département mais se veut optimiste. Les travailleurs qui se syndiquent sont de plus en plus nombreux et la bataille pour l’emploi mobilise.
C’est un poncif: l’union fait la force. Il y a 3 ans, partant de ce constat, Stéphane Gauget, et 16 autres syndicalistes, relançaient l’USTM CGT 19, en sommeil depuis plusieurs années. Une volonté de ne pas se substituer aux syndicats mais bien de les aider, de leur apporter une assistance et aussi une vision peut-être plus large que leurs problématiques internes à leurs entreprises. Trois ans après, la “mayonnaise” a pris, pour preuve, la présence durant ces 2 journées de quelque 80 délégués, venant de Corrèze, mais aussi des départements limitrophes.
Une bonne tenue syndicale qui se caractérise aussi par un nombre de plus en plus important de syndiqués, même si on ne retrouve pas les mêmes niveaux d’il y a quelques années. Selon, Stéphane Gauget, secrétaire général de l’USTM de la Corrèze, “en plus d’une présence importante de la CGT auprès des salariés, ce sont aussi la crise et la casse des entreprises qui expliquent pour beaucoup ce renouveau”. Il faut dire que le secteur de la métallurgie a été très touché ces dernières années. L’emploi y a baissé de 8,7% entre 2006 et 2010 dont une baisse de 7% rien que pour les années 2008 et 2009. En parallèle bien sûr, le nombre d’entreprises a diminué de 4,6% durant la même période. “Des chiffres qui peuvent ne pas paraître énormes si ce n’est que derrière se cachent des femmes et des hommes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés sans emploi.”
“Ça aurait pu être pire”, soulignent Stéphane Gauget et la secrétaire générale adjointe Christine Fage. “Durant ces 2 dernières années en effet, le patronat, après avoir mené la danse a dû changer d’attitude et lâcher la bride. Avec la mobilisation de seulement 1% des métallos, de l’unité syndicale, nous avons obtenu une augmentation de la prime de vacances et une grille des minima au-dessus du Smic.”
Ces actions, l’USTM CGT 19 entend bien les multiplier, en mettant en avant les jeunes, pour défendre davantage le secteur de la métallurgie. “Nous devons assurer la continuité en étant au plus près des salariés et aborder le syndicalisme et les territoires d’une nouvelle façon.“ Cela passera notamment dans les mois et les années à venir par des “positionnements très volontaires et offensifs” sur certains dossiers. “Nous souhaitons proposer des projets industriels alternatifs afin d’aider les syndicats comme pour Deshors et Mécalim, que nous voulons rapprocher, ou Anovo qui doit se relancer. Nous travaillons aussi beaucoup pour une politique d’embauche aux fonderies d’Ussel, dont le savoir faire sera perdu d’ici 4 ou 5 ans si rien n’est fait. On a encore beaucoup de pain sur la planche.”