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La mécanique du hip hop à Lavoisier

Ce matin, à la place du cours de français-histoire, les apprentis mécaniciens du CFA Lavoisier ont eu une évasion originale: un atelier danse animé par la compagnie à résidence Hervé Koubi. Et ils en redemandent. La troupe professionnelle en pleine tournée de son spectacle Ce que le jour doit à la nuit, intervient également cet après-midi au lycée d’Arsonval.

Hier, apprentis et élèves carrossiers avaient en quelque sorte essuyé les plâtres. Ce matin, c’était le tour des mécaniciens en terminale CFA. Ils avaient tout le gymnase Lavoisier pour eux. Comme leurs camarades la veille, ils sont arrivés un peu perplexe, se regardant en douce pendant les échauffements. Les premiers pas ont été un peu gauches et très vite, les apprentis se sont pris au jeu, répétant avec beaucoup d’application et de rythme les mouvements donnés par les deux danseurs algériens. “C’est pour nous un plaisir de leur faire découvrir notre passion et en deux heures, on peut leur apprendre une petite chorégraphie“, expliquent Riad Mendjel et Mustapha Zahem.

Leur professeur de français n’y voit rien à redire. Au contraire: “C’est une belle occasion de les initier à la danse“, commente Thibault Roux. “En apprentissage dans les entreprises, ces terminales CAP ne passent qu’une semaine par mois dans l’établissement. Du coup, on n’a pas trop l’occasion de faire des sorties. Pour eux, c’est une vraie ouverture culturelle.” Une ouverture qui sera exploitée d’ailleurs par un travail pédagogique. “C’est important de leur montrer qu’il y a une compagnie professionnelle à Brive, en plus qui est composée de garçons, ça démystifie la danse comme une activité réservée aux filles“, surenchérit Camille de la compagnie Koubi.

“Ces jeunes découvrent quelque chose qu’ils ne connaissaient pas du tout”, se félicite Agnès Ribeyre, coordonnatrice du CFA Lavoisier. “Ce n’est pas la première fois que la compagnie Koubi intervient dans nos murs. Ce sont de belles rencontres qui vont bien au-delà de la danse, du travail technique. Cela apporte de la cohésion au sein du groupe et une ouverture d’esprit… Nous sommes très demandeurs de ce genre d’interventions. Et les jeunes aussi.”

Sur le parquet, les élèves sont passés à des mouvements de plus en plus complexes à enchaîner. Et ils s’y donnent à fond pour arriver à une chorégraphie complète. Cet après-midi, la compagnie intervient également en atelier hip-hop au lycée d’Arsonval, après y avoir présenté dans la matinée une conférence sur John Cage, dans le cadre du programme scolaire. Puis elle repartira en tournée pour son dernier spectacle Ce que le jour doit à la nuit. Plus de 60 dates en France comme à l’étranger. Elle revient de Montréal où se tenait le festival du monde arabe. En avril, elle sera à Washington. Egalement à Ramallah en Palestine. Pour clore la saison cet été à Moscou dans le nouveau théâtre du Bolchoï. Le spectacle sera présenté au théâtre de Brive le 5 janvier prochain. Face à la demande, il a déjà fallu mettre en place une deuxième représentation le lendemain 6 janvier. Et déjà tout est complet. Il faudrait même songer à une troisième date!

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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