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La Luciole pour une crêperie à deux

Paul et Léa ont ouvert place de la Halle La Luciole, une crêperie à l’ambiance féérique propre à leur Normandie. En misant sur le fait-maison, le frais et les producteurs locaux. Des galettes ou des crêpes à déguster sur place ou à emporter.

 

Appelons-les Paul et Léa puisque ce sont les prénoms qu’ils ont choisi d’afficher dans leur crêperie. Une manière de préserver leur intimité même si aujourd’hui cette “Luciole” guide leur nouvelle vie. C’est en effet une totale reconversion que ces Dieppois viennent d’entamer en duo. Lui cuisinier traiteur de formation avait migré dans la restauration collective. Elle, comptable, avait pris le large des chiffres pour élever ses enfants. Jusqu’à ce que leur cinquantaine vienne chavirer la donne. Adieu la pression de la grosse métropole, bonjour l’apaisante Corrèze. “J’y venais régulièrement en vacances et Paul plutôt en Dordogne”, explique-t-elle. “On a d’abord cherché du travail, mais on avait envie de ne plus avoir de patron”, ajoute-t-il.

Ils ont prospecté dans plusieurs villes, Cahors, Périgueux, Bergerac… “C’est un vraie chance d’avoir trouvé ce local. Brive est un gros village, il y a une belle qualité de vie, c’est vivant et bien situé au niveau autoroutier pour partir voir la famille.” L’ancien restaurant “Chez le papa des Frangins” est donc redevenu crêperie. Paul et Léa sont partis tous les deux apprendre le professionnel tour de main à Nantes, à l’école “Les Galettes du Monde” de la réputée Françoise Degrelle. Les diplômés maîtres-crêpiers ont installé leurs billigs (plaques circulaires en fonte utilisée en cuisine bretonne pour faire cuire galettes et crêpes) place de la Halle, donnant un sacré coup de jeune au local. “On a tout rénové et réagencé en deux mois. C’était un défi pour ouvrir à temps.” Vous y croiserez quelques lutins patiemment collectionnés par Léa, atavisme culturel. “La Bretagne a Brocéliande et en Normandie, nous avons la forêt d’Eavy, celle des sorcières.”

Ils se sont répartis les rôles. Lui en cuisine, adore particulièrement travailler le salé et surtout le poisson, sa spécialité. À elle la salle, même si elle met régulièrement la main à la pâte pour confectionner notamment coulis, caramel au beurre salé et autres sucreries. Car cette Luciole a choisi de butiner maison. “Nous voulons une cuisine travaillée avec des bons produits de saison, d’ici et de Normandie, servis dans une ambiance conviviale. Notre farine de sarrasin provient du Moulin de Brignac en démarche bio,notre Cantal de Xaintrie… Nous avons une démarche locale, nous faisons nos crêpes Suzette avec l’armagnac à l’orange de chez Denoix, nous nous alimentons au marché et nous nous fournissons chez les producteurs alentour”, assurent-ils. Sans oublier de valoriser les bons produits de chez eux, comme avec leur cocktail phare mariant Pommeau de Normandie et Rhum noix du fameux liquoriste briviste.

Paul et Léa proposent toute une gamme, en salé ou sucré, “et un plat du jour, chaque jour, le midi” ainsi que d’alléchants “Trolls”, des galettes triangulaires croustillantes façon Calzone que l’on peut savourer sur place ou à emporter. La Luciole est ouverte tous les jours de 12h à 21h30, dimanche et lundi jusqu’à 18h, et fermée le mardi.

Vous pouvez les suivre sur leur page Facebook sur laquelle ils annoncent leur plat du jour.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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