L'actualité en continu du pays de Brive


La Foire du livre s’affiche en grand

Une rivière de livres. L’affiche de l’édition 2023 a été dévoilée en début d’après-midi sur la façade de la médiathèque. Dans la foulée, une conférence de presse a donné les principales lignes de la manifestation qui aura lieu du 10 au 12 novembre prochain.

Une affiche épurée. On y voit le pont Cardinal, évoquant celui plus ancien de treize arches, le “phare” de la Guierle, le bleu du ciel, le vert de notre cadre de vie et cette rivière de pages qui forment les flots de notre Corrèze. L’affiche déployée sur la façade de la médiathèque claque joliment la préface estivale de la 41e édition qui se profile.

Celui qui a fait l’affiche

Mathieu Persan. Son nom ne vous dit peut-être rien mais vous avez certainement déjà vu ses illustrations. Son style rétro inspiré des grands affichistes a fleuri dans Le Monde, L’Obs ou America... Il a signé des pochettes de disques, celui de Benjamin Biolay, de nombreuses couvertures de livres notamment pour Guillaume Musso et le dernier roman de Franck Bouysse Pur sang. La Saga des Cazalet d’Elisabeth Jane Howard, c’est encore lui. Livre, presse, musique… Bref, il est décrit comme la coqueluche du monde de l’édition. passionné par les grands affichistes des années 30, 40 et 50, Mathieu Persan se démarque par son style graphique et rétro. L’illustrateur est aussi auteur et a publié son premier roman Il ne doit plus jamais rien m’arriver en mars dernier (L’Iconoclaste), dont il signe aussi la couverture. Doit également paraître chez Hachette en novembre une rétrospective de 300 de ses illustrations dans laquelle il explique ses images, son parcours et sa manière de travailler. Et c’est lui qui va réaliser les affiches des trois prochaines éditions de la Foire du livre de Brive.

Une Foire de rencontres

On le sait, la manifestation briviste est incontournable pour le monde de l’édition. “L’an dernier, il s’y est vendu 65.000 livres en 30 heures soit 2.000 livres à l’heure vendus et signés”, a rappelé le commissaire de la Foire, François David en ouverture de la conférence de presse. “Mais la Foire n’est pas qu’un chiffre d’affaires, nous sommes des créateurs de rencontres, nous semons des graines”, a-t-il insisté en évoquant la volonté d’impliquer davantage les Brivistes comme acteurs de la Foire. “Ce n’est pas un contingent d’auteurs avec lesquels on échangent avant qu’ils ne repartent. Il y a un vrai travail en amont dans les classes et cette année la Foire se déroulera pendant la période scolaire, ce qui n’était pas le cas depuis trois ans”. La Foire du livre commence d’ailleurs dès le jeudi pour les scolaires. Une centaine d’auteurs vont dans les classes les jeudi et vendredi de la manifestation.

La poésie toujours

La manifestation développe aussi davantage ses partenariats. Avec la scène nationale L’Empreinte qui programme en lien avec la présidente de l’édition, Florence Aubenas, le spectacle Le Quai de Ouistreham, mercredi 8 novembre. Avec le Festival du cinéma de Brive autour d’une résidence d’écriture de scenarios d’adaptation d’œuvres littéraires. Avec le soutien de l’Académie Mallarmé, la manifestation relance le concours du court-métrage poétique Cours le court. Une poésie très présente: “Nous allons aussi demander aux écoles qui le souhaitent de travailler des poèmes.”

Une Foire, trois lieux

La manifestation continue de s’ancrer en ville. Littérature générale à la Guierle salle et halle Brassens, son lieu historique. Jeunesse et BD à l’Espace des Trois Provinces. Mais aussi la médiathèque avce une grande exposition mais aussi des rencontres, l’auditorium, l’Ouvroir, cette année aussi le musée Labenche… Un centre ville qui constitue ainsi un troisième lieu diffus et émergeant.

Timothée de Fombelle, grand invité jeunesse

Il était venu à Brive l’an dernier, en amont de la 40e édition pour assister, au Rex, au rendu d’un travail collectif mené par et pour les collégiens. Son retour dans la cité est ainsi l’occasion de continuer à tisser le fil d’une relation entre un auteur et des élèves sur un territoire. Différentes rencontres sont prévues : un grand entretien tout public mais aussi des moments privilégiés durant lesquels des collégiens pourront dialoguer avec l’auteur. Il remettra également les prix de jeunesse « Tu l’as lu ? » dont la sélection vient d’être dévoilée aux jeunes jurés aujourd’hui-même, juste avant cette conférence de presse de présentation.

Une Foire qui s’internationalise

Les poésies du monde seront à l’honneur le dimanche après-midi avec plus particulièrement l’Afrique, le Moyen et Proche-Orient. “Un spectacle associant des élèves turcs du lycée d’Ankara avec le Conservatoire est aussi en cours d’élaboration et on espère en voire la concrétisation cette édition”, a dévoilé Anne Colasson, conseillère municipale déléguée en charge de la lecture publique.

Une Foire locomotive

“La manifestation ne pourrait pas exister sans tous les bénévoles et ses partenaires publics comme privés”, a souligné Jacques Veyssière, adjoint en charge de la Foire du livre. “La Foire du livre est une locomotive dans la vie culturelle de notre cité”, a enchainé Philippe Lescure, adjoint en charge de la Culture. “C’est un formidable outil de promotion de la lecture. Tout au long de l’année nous essayons de faire vivre le livre. C’est aussi un formidable lien entre les différentes activités culturelles de notre ville. Elle crée des passerelles et joue un rôle essentiel.” Quant à cette 41e édition qui est lancée, on en saura davantage lors de la venue de sa présidente Florence Aubenas. Elle proposera une programmation d’une dizaine d’invités, mêlant littérature, documents et essais en résonance avec son travail journalistique.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

Laisser un commentaire

treize − deux =