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La coordination de défense de l’hôpital sur ses positions

La coordination de défense lors de la conférence de presseLa coordination de défense de l’hôpital public de Brive a réagi aux interventions des médecins, usagers et syndicats favorables au regroupement avec la clinique Saint-Germain et a rappelé au cours d’une conférence de presse les motifs de son opposition à un tel projet.

René Ripert, président de la coordination, reste sur ses positions. Pour lui, plutôt que de rapprochement, il vaudrait mieux parler “d’une construction d’une structure privée avec des fonds publics au sein de l’hôpital”. Contestant les menaces de disparition de l’activité chirurgicale publique,  “une supputation qui ne repose sur rien de concret”, il a invité les tenants de la coopération à aller à Carpentras “se rendre compte des dégâts d’un tel rapprochement”.

Le docteur Manuel Idrissi, après avoir regretté le “chantage des seuils d’activité INCa”, s’est dit persuadé que “tout regroupement était porteur potentiel de perte d’emploi, l’objectif étant des économies de coût”. Pour le responsable du service de chirurgie vasculaire et thoracique, ce rapprochement repose sur “une démarche opportuniste” de la clinique Saint-Germain, “en raison de son plateau technique obsolète”. 

Le docteur Idrissi a réclamé “la simple application d’un moratoire”, car selon lui “d’autres solutions existent, plus équitables et moins coûteuses: accueillir certaines activités de la clinique sur l’étage qui sera libéré par le futur plan personnes âgées, voire intégrer  dans le statut public les praticiens libéraux intéressés, et réunir tous les acteurs du paysage chirurgical du bassin de recrutement pour améliorer réellement l’offre de soins et assurer un partenariat public-privé apaisé et équilibré”. 

Les opposants ont également insisté sur le fait que le Groupement de coopération sanitaire (GCS) de droit public “ne garantissait pas la pérennité des services et des emplois hospitaliers”. “C’est une disposition juridique qui ne concerne que la gouvernance et le mode de comptabilité, qui n’engendre en aucun cas des garanties quant aux emplois et aux équilibres public/privé au sein du GCS”.Le docteur Idrissi, René Ripert et Jean-Louis Puydebois

Jean-Louis Puydebois, en tant que responsable de la FSU, a rappelé  les “attaques incessantes contre les services publics”, nées “du traité de Lisbonne”, et s’est adressé aux trois syndicats de l’hôpital de Brive favorables au rapprochement: “je voudrai leur dire qu’ils se trompent de camp. Nous voyons tous les jours les effets néfastes du syndicalisme réformiste”. 

La coordination se dit “convaincue que la décision est d’ordre politique”. René Ripert a demandé “l’abandon du projet”. “On se tournera vers la population qui tranchera au bout du compte”, a-t-il conclu, avant d’annoncer la poursuite d’actions: interventions lors de la campagne des élections régionales, journée de grève avec manifestation,  et distributions de tracts et de pétitions.

Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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