Ceux qui les ont vus sur une scène savent à quel point leur talent est grand. Les danseurs algériens de la compagnie Hervé Koubi ont reçu dernièrement le premier prix du Festival international de danse contemporaine d’Alger.
Hervé Koubi est aux anges. Avec les danseurs algériens de sa compagnie (soutenue par la Ville de Brive depuis de longues années) et grâce à la chorégraphie El Din, il a reçu, le 23 décembre dernier, le premier prix du Festival international de danse contemporaine. Lors de cette 2e édition, les pays représentés étaient pourtant nombreux: Algérie, Italie, Géorgie, Mali, Espagne, Suède, Etats-Unis, Portugal, Syrie, Côte d’Ivoire, Maroc, Irak, Tunisie et, donc, France, avec la compagnie Hervé Koubi.
“Après avoir récupéré ce prix et à peine sorti de scène, je me suis retrouvé en coulisses face à ces douze danseurs avec qui je travaille depuis un peu plus d’un an maintenant, dans un silence dont seuls eux ont le secret. Seuls les regards ont parlé”, raconte le chorégraphe d’origine algérienne. “Pour moi, aucune gloire à obtenir ce prix, mais l’émotion était grande. Non pas pour le plaisir de la récompense, mais pour le formidable encouragement adressé à ces danseurs, mes compagnons d’Art, mes frères algériens, à continuer la route ensemble.”
Le spectacle El Din avait été en large partie préparé (par exemple au Conservatoire en mars dernier), puis présenté, à Brive et dans les communes voisines.
L’année se termine formidablement pour Hervé Koubi. Un chorégraphe heureux mais aussi un danseur comblé puisque 2010 aura été marqué pour lui par une collaboration prestigieuse avec Carolyn Carlson, directrice du centre chorégraphique national de Roubaix et de l’Atelier de Paris. Une collaboration “en tant que danseur interprète mais aussi en qualité de chorégraphe invité”, expliquait en novembre dernier Hervé Koubi, si heureux de rencontrer “cette immense artiste, véritable monument vivant de la danse contemporaine.”