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La collecte des déchets de table bientôt expérimentée dans la ville

 

De gauche à droite Yves Laporte, président du Sirtom, Frédéric Soulier, maire de Brive et président de l'Agglo, Bernard Longpré, maire adjoint en charge de l'environnement et Olivier Nicaud, directeur des services techniques

A compter du 1er octobre, la collecte des déchets de table va être expérimentée pendant un an par la Ville de Brive en partenariat avec le Sirtom dans deux quartiers : les Rosiers et l’hyper centre. D’ici là, huit ambassadeurs du tri vont frapper à plus de 4.000 portes pour convaincre les habitants de l’utilité environnementale, énergétique et financière de cette démarche.

bernard longpre“Le travail est titanesque”. Bernard Longpré, maire adjoint en charge de l’environnement, a bien conscience que l’expérimentation de la collecte des fermentescibles, terme technique pour qualifier les déchets de table, va demander aux habitants de faire évoluer leurs habitudes. Il sait qu’un tel changement ne va pas de soi mais aussi que ce n’est pas impossible. Le preuve: “Nous, élus, expérimentons depuis huit mois ce tri et contrairement au tout début, il y a aujourd’hui une majorité de convaincus“, a indiqué le maire de Brive et président de l’Agglo Frédéric Soulier.

Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, les acteurs de ce projet ont choisi de miser sur la pédagogie et l’humain en organisant des réunions publiques et en formant 8 ambassadeurs du tri qui rentreront en action sur le terrain d’ici deux semaines. Avant le début des opérations, ils auront frappé à quelque 4.000 portes pour répondre aux questions légitimement suscitées par cette nouvelle collecte.

ambassadeursElle va débuter le 1er octobre pour une durée d’un an et concernera deux quartiers de la ville: les Rosiers et le centre (à l’intérieur de la première ceinture du boulevard). Elle touchera respectivement 2.900 et 1.500 foyers. Chacun d’entre eux recevra un bioseau ajouré équipé d’un sac en papier biodégradable et très résistant. Selon les quartiers, différentes méthodes seront mises en œuvre: “On teste tout via un cahier des charges avec le Sirtom très large.”

Sur le quartier des Rosiers, deux démarches seront essayées. Au nord, les habitants seront dotés d’un bac roulant de 40 litres qui devra être présenté sur le domaine public au même titre que les autres conteneurs. Dans la partie basse, grâce à un accord avec ERDF, quelque 350 barres en inox seront sanglées sur les poteaux EDF. Huit bioseaux non ajourés pourront être accrochés sur chacun d’eux.

conf de presseEn cœur de ville, les habitants pourront présenter leur bioseau dans des locaux prévus à cet effet. Douze devraient être aménagés, faute de quoi les seaux pourraient être accrochés sur des supports dédiés. Pour les immeubles, les bioseaux pourront être vidés dans le local poubelles doté de conteneurs communs.

umii sac“Nous sommes tous des pollueurs en puissance, mais nous devons aussi être capables de limiter l’impact de nos pollutions et de générer des solutions intéressantes”, a indiqué Frédéric Soulier. Des efforts ont déjà été faits depuis 2010 en matière de tri. Ils ont permis de brûler 12.500 tonnes de déchets en moins. La Ville, main dans la main avec le Sirtom, veut poursuivre sur cette voie en s’éloignant de l’ère du tout incinération et en ciblant les 30% de déchets de tables qui alourdissent et empuantissent nos bacs marron, et dont le traitement pollue notre air, notre sol et notre eau.

Collectés par le Sirtom, les déchets de table seront traités sur une plateforme de compostage. Une manière de réaliser un compost de qualité pour le monde agricole. “Demain, c’est un modèle qui sera amené à être industrialisé car il sera étendu à toute la ville”, a terminé le président d’Agglo. “Via le compostage, l’enjeu est de produire une énergie alternative qui, au bout du tuyau, sera moins chère.”

 

les ambassadeurs groupe

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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