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La 4e édition de DanSe En Mai consacrée par Gallotta

Le Sacre du printemps de Jean-Claude Gallotta a clôturé en beauté et à guichets fermés la 4e édition de DanSe En Mai vendredi soir au théâtre. Durant les 10 jours du festival, la danse, mise à l’honneur à Brive et Malemort, a attiré un public nombreux. Le rendez-vous est d’ores et déjà donné pour la 5e édition avec notamment le projet participatif “Une Ville qui danse”, autour de Julie Dossavi.

Un grand cri puis le silence. Stupeur et amusement dans les fauteuils. Avant que la musique dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky lui-même ne se déchaîne, c’est le silence brut et tenace qui perdure durant de longues minutes sur la scène du théâtre, tout juste réveillé par le crissement des cuirs des chaussures, le frottement des pieds des danseurs et leur respiration saccadée. La scène est encore silencieuse, et déjà pourtant, l’intensité muette est prometteuse.

Puis débute la pièce, jaillit la musique. Voilà les corps des 13 danseurs libérés, sensuels et instinctifs, tiraillés entre tendresse et pulsion, recueillement et exultation, dans un décor nu, sans fioritures. A peine si quelques petites chaises d’écoliers égrènent quelquefois l’espace. Un retour en enfance, un écho aux souvenirs du chorégraphe, lorsque, jeune garçon, il a écouté pour la première fois à l’école et sur un vibraphone, la musique de Stravinsky. Au sortir du spectacle, beaucoup de spectateurs accusent le coup, restent sans voix. Les mots manquent mais l’émotion est bien là, difficilement descriptible mais vivement ressentie.

“C’est une fin en feu d’artifices”, commente Colette Froidefont, chargée de programmation pour Les Treize arches. Un beau final qui résume bien cette 4e édition, tout juste entachée par le temps maussade qui aura quelque peu gâché la fête lors des rendez-vous organisés en extérieur. L’affluence aura été belle aussi. Colette Froidefont parle d’un millier de spectateurs lors des scènes ouvertes, près de 450 rien que lors du battle du dimanche après-midi sur le parvis du théâtre et près de 2.000 personnes pour les spectacles payants au théâtre et au Majestic à Malemort.

Tout autant que l’affluence, Colette Froidefont se réjouit que des spectacles, peut-être moins attendus et moins accessibles que Le Sacre du printemps revu par Gallotta, aient aussi emporté l’adhésion du public. Elle pense au Sacre du printemps de Roger Bernat les 29 et 30 mai au Majestic, totalement inédit, très audacieux, ou encore à Que ma joie demeure de Béatrice Massin, le spectacle culte de la chorégraphe qui fait référence dans le domaine baroque. “Non seulement il y a un vrai public de danse à Brive, un public qui vient spécialement pour DanSe En Mai et qui fait tous les stages, mais en plus, c’est un public ouvert à des propositions diverses, originales, pas forcément connues et acquises à l’avance. C’est très encourageant.”

Les spectacles participatifs et immersifs qui ont attiré les spectateurs cette année devraient encore être au programme en 2014 avec le fil rouge de la 5e édition: le projet participatif qui veut mettre à l’honneur les amateurs: “Une ville qui danse” avec Julie Dossavi (on vous en a parlé ici). Mais avant DanSe En Mai 2014, Les Treize arches donnent rendez-vous à leur public dès la mi-septembre avec 48 heures chrono (on vous en a parlé ici), un projet participatif  mené avec des Brivistes volontaires par la compagnie Jakart-Mugiscué actuellement en résidence aux Treize arches.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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