Quelques centaines de personnes se sont rassemblées ce matin place Thiers à Brive. Une mobilisation sans commune mesure avec les manifs de l’hiver et du début du printemps.Les raisons de manifester ne manquent pas, mais la motivation ne semble plus être au rendez-vous de cette nouvelle journée d’action inter-professionnelle. Ce matin, quelques centaines de salariés principalement du secteur public, se sont retrouvés place Thiers.
Les cheminots sont là, les personnels hospitaliers, les enseignants, les gars de l’EDF et du gaz, les retraités pour une virée en ville avec comme point de chute la CCI.
Les hospitaliers dénoncent le projet de loi Bachelot. ”C’est la mort du service public de santé”, crie haut et fort une aide-soignante.
Dans la manif, les commentaires vont bon train sur la proposition du député UMP Frédéric Lefebvre qui verrait bien les salariés malades, mais pas trop, travailler à leur domicile en effectuant du télétravail. “Inacceptable, c’est n’importe quoi, quand on n’est pas malade, on va bosser, c’est tout”, tient à faire remarquer avec véhémence un conducteur de train.
Les leaders syndicaux à l’exception de Force ouvrière sont toujours en première ligne derrière une banderole de plusieurs mètres.
René Peyrical, le secrétaire de l’union départementale CGT, minimise cette faible mobilisation: ”La conjoncture est difficile, je ne suis pas inquiet, ils se rattraperont le 13 juin lors d’une grande journée nationale. Nous aurons une manif départementale à Tulle et là ce ne sera pas la même musique”.
Didier Mouroux, le patron de la CFDT, est sur la même longueur d’ondes: ”Ici la mobilisation reste correcte, mais au mois de juin ce sera beaucoup plus important, et je pense que la rentrée sera chaude”.
Une journée de mobilisation comme un tremplin selon les syndicats qui envisagent d’ores et déjà de faire du 13 juin une journée qui comptera.