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Jour de fête au jardin collectif des Chapélies

Que de monde en cette éclaircie de fin d’après-midi pour inaugurer le jardin collectif au cœur des Chapélies. Un joyeux moment qui a rassemblé habitants, conseillers de quartier, élus et services municipaux… Le principe même de ce jardin: créer du lien autour des fruits et légumes et nourrir les estomacs autant que les esprits.

“C’est un projet fédérateur. C’est surtout le vôtre, il deviendra ce que vous en ferez avec tout l’amour et l’attention que vous y apporterez”, a déclaré le maire Frédéric Soulier après avoir coupé le ruban inaugural et planté symboliquement deux kiwis avec les enfants. Les enfants ont baptisé le kiwi femelle Biri et son congénère mâle Ribi.

Allègrement bercés par les notes de la classe de jazz du conservatoire, les participants ont pu visiter à leur gré le jardin collectif, découvrant ses arbres fruitiers, espèces potagères et vivaces plantés avec la participation des habitants complètement intégrés dans ce projet initié par le conseil de quartier 7. “Un projet de 150.000 euros dont 100.000 investis par le conseil de quartier”, précise le maire. C’est sous l’égide du centre socioculturel municipal Raoul Dautry que va grandir ce jardin vertueux qui alimentera également un réfrigérateur solidaire.

“J’ai déjà un petit jardin devant chez moi, mais je suis venue régulièrement avec d’autres mamans pour aider. J’ai planté des tomates, des courgettes… Le but, c’est aussi d’en manger et ça fait aussi rencontrer d’autres personnes“, explique Emriye, une habitante. Bien installées sur des chaises, des dames de la résidence autonomie des Genêts ne perdent rien de cette inauguration, apprécient “l’animation, de voir du monde, la musique”.

Tajdin Amadiaze lui habite avec sa petite famille dans le bâtiment d’à côté. “J’ai tout suivi depuis le début, le jardin est juste sous mes fenêtres. “C’est la première fois que je vois cette utilisation du bois pour des massifs”, s’extasie-t-il en expert. Il a une formation d’arboriculteur et contribue lui aussi au projet. “Ça va faire plaisir de manger ce qu’il va produire, beaucoup de monde pourra en profiter. Tel qu’il a été dessiné, je le trouve beau.”

Les visiteurs qui s’égaient sur les 800m2 admirent, tentent de reconnaitre les plantes, les sentent, les touchent, découvrent la senteur de curry de l’hélichryse italienne… “Nous avons planté 45 arbres fruitiers, amandiers, cerisiers, poiriers, pommiers…”, détaille Virginie De Andrade Magnoux, conceptrice en agriculture urbaine qui l’a dessiné et transmis beaucoup de sa passion.

Tout est local, tout est bio et vient de chez un pépinièriste d’ici. Il y a aussi des vivaces, des courgettes, des tomates, des haricots… On a travaillé en permaculture, tout est en association. On a pensé à faire des haies, à la gestion de l’eau… Les 3/4 du jardin sont accessible aux personnes à mobilité réduite et il y a des bacs spécifiques à hauteur pour qu’elles puissent jardiner… Un jardin, c’est vivant, c’est toujours en évolution.”

“C’est une belle naissance pour le quartier, prenez bien soin de ce jardin, c’est un endroit qu’il faut protéger”, a conclu le maire.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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