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Job dating aux Chapélies

Job contact aux Chapélies

“Je cherche un travail pour financer une formation dans une école privée d’esthétique, même le week-end, ce n’est pas un problème” Mélissa, 19 ans, a profité du job dating organisé par la Mission locale aux Chapélies.  “Ce n’est pas tous les jours qu’on peut rencontrer autant de patrons.”

Job contact aux ChapéliesTitulaire d’un CAP dans le prêt à porter, la jeune femme ne connait depuis deux ans que l’intérim. “J’étais un peu stressée, mais les employeurs mettent à l’aise et sont à l’écoute”, constate-t-elle après ses deux premiers entretiens. Une douzaine d’entreprises sont venus rencontrer une quinzaine de jeunes dans les locaux du centre socioculturel Raoul Dautry.

“C’est un lieu neutre, chacun est ainsi sur le même pied d’égalité”, argumente Gilles Lespinasse, directeur de la Mission locale initiatrice de ce job contact dans le cadre de la politique de la ville. Le premier job dating organisé dans les quartiers s’était déroulé à Tujac deux mois auparavant. “Ça nous permet aussi de travailler la relation aux entreprises, de leur montrer qu’il y a des jeunes qui valent le coup et qu’ils ne sont pas tous sans qualification: 75% de nos jeunes sont diplômés. Pourtant, lorsqu’ils envoient des CV, il est rare qu’ils obtiennent un entretien“, insiste le directeur.

Job dating aux Chapélies

A l’extérieur, trois jeunes échangent leurs impressions. Ozan, 16 ans, et son frère Orhan, 18 ans, s’accordent une pose entre deux entretiens. Tous deux ont interrompu il y a quelques mois leur première année de CAP au lycée Danton et cherchent une entreprise qui les prendrait en formation, pour l’un en cuisine ou peinture, pour l’autre en électricité. Emmanuel, 22 ans, s’est raccroché à l’opération à la dernière minute. “Je suis venu voir si je trouve quelque chose, mais je suis un peu désabusé. La Mission locale n’est pas assez aidée dans ses actions.”

Job contact aux ChapéliesUn sujet qui préoccupe d’ailleurs le président de la Mission locale, Ahmed Menasri: “Les moyens financiers sont en baisse, que ce soient les aides directes ou celles de fonctionnement. Alors même que de plus en plus de jeunes frappent à notre porte. Nous avons 10 conseillers pour l’arrondissement de Brive, qui s’étend sur 99 communes de Beaulieu à Pompadour et chacun s’occupe d’environ 180 jeunes, ce qui pose un problème pour un bon suivi.”

Car le job dating ne s’arrête pas là. Comme il y a eu précédemment briefing, il y aura debriefing. “Chaque jeune est évalué pendant l’entretien par le chef d’entreprise sur une grille à plusieurs critères”, commente le directeur. “Ce qui va nous permettre d’approfondir l’accompagnement vers l’emploi et de travailler sur leurs points faibles.”

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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