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Jardin de poche dans les écoles

Comment faire un jardin de poche

C’est un jardin extraordinaire. Les enfants pourront y faire pousser légumes et aromates, voir germer leurs plantes, étudier les insectes. C’est un jardin à leur taille, d’un mètre carré. Cette action initiée par la Ville s’appelle “jardin de poche” et va fleurir dans 37 classes. Elle s’intègre dans un programme plus vaste initié par la Ville de Brive et baptisé “Du champ à l’assiette”.

Les instituteurs apprennent à réaliser un jardin de pocheCe mercredi sans classe, les instituteurs ont pris le chemin des écoliers pour apprendre à faire un jardin de poche. D’abord une partie théorique à la mairie en matinée pour passer l’après-midi aux travaux pratiques à l’école Jules Romains. Le prof du jour, c’est Eric Prédine de l’association périgourdine Saluterre qui a mis au point la technique du jardin de poche et développe des jardins partagés.

Le carré de jardinAutour de lui, les enseignants des 37 classes qui ont accepté de se lancer dans le projet. Il n’y a pas plus simple comme procédé: un cadre en bois d’un mètre carré posé sur du carton, un quadrillage de bambous montant sur un côté, au cas où pour les plantes grimpantes. Vous mettez du terreau dans le carré, par dessus un quadrillage de bambous pour séparer la surface en neuf petits carrés où l’on plantera des espèces différentes et le tour est joué. “C’est nécessaire de monter si haut?”, lance un instituteur. “Oui, car les tomates grimpent à 2m50”, répond le jardinier au tablier vert.

C’est très fonctionnel, à la portée des enfants“, explique David Somdecoste, instituteur à la maternelle Louis Pons. “Ils n’ont pas besoin de mettre des bottes, de piétiner dans la terre. Les élèves peuvent se répartir autour et travailler avec un petit outil. Le projet est intéressant car on va pouvoir imaginer un peu tout, travailler sur les couleurs, le potager pour faire la soupe, les “bébettes” puisque on étudie le vivant…”

Mise en terreCeux qui se frottent les mains, ce sont les instituteurs du groupe Jules Romains qui vont hériter des trois jardins de poche réalisés en commun. “Mais nous en ferons d’autres, avec les élèves”, rectifie le directeur Serge Chimiol. “Toute la maternelle et le CP y participeront. L’important, c’est qu’ils mettent eux-mêmes en terre, qu’ils voient l’évolution de la graine.” L’école n’est pas novice en la matière à en juger par le potager voisin. “Le jardin de poche est plus simple à manipuler. Un petit groupe d’enfants peut être responsable d’un carré et créer ainsi une relation affective. Et les enfants retrouveront les légumes cultivés dans leurs assiettes à la cantine.”

Coup de sécateur d'Eric Prédine de l'association Saluterre qui a conçu ces jardins de pocheLe directeur voit plus large: “Cela fait longtemps que nous travaillons sur ce thème. Nous avons aussi mis en place des ateliers cuisine avec les mamans qui parlent des recettes du monde. Ce jardin va s’insérer dans ce que nous faisons déjà.” Une démarche au diapason de la mairie qui a initié ce jardin de poche en partenariat avec l’inspection d’académie. Les centres de loisirs et les centres socio culturels y sont également associés. Le lendemain, directeurs et éducateurs ont mis la main dans la terre. “Le jardin de poche fait partie d’un programme plus vaste baptisé “Du champ à l’assiette”, explique Pauline Marty, doctorante chargée de mission à la Ville de Brive. Le programme intègre aussi des ateliers culinaires et des visites d’exploitations agricoles. “On aborde souvent la nutrition par l’aspect médical et culpabilisateur. Là, on utilise un discours environnemental et hédoniste.” En clair, il s’agit de se faire plaisir en découvrant la diversité alimentaire, le lien entre le jardin et l’assiette, de manger curieux, bref d’avoir envie.

installation des jardins de poche

Avec les éducateurs et directeurs des centres de loisirs

Avec les éducateurs et décirecteurs des centres de loisirs

La meilleur façon de planter un jardin de poche

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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