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Immobilier : "On est revenu au prix de 2002"

On savait l’immobilier en baisse et l’Observatoire départemental de la CCI vient de le traduire en chiffres avec une baisse de 5,4% des ventes en Corrèze. “Ça va se poursuivre pour les 5 ans à venir“, confirment les professionnels. Dans un contexte de crise, les acquéreurs sont plus exigeants, notamment en matière énergétique, et profitent de la baisse conjuguée des prix et des taux de crédit. Avec une demande croissante de la part des seniors pour des appartements confortables en centre-ville.

C’était parti trop haut“, reconnait Christophe Berthou, agent immobilier d’Arnica-Pompadour. “Il y a eu une bulle spéculative qui a éclaté. Aujourd’hui, on est revenu au prix de 2002. Ça ne va pas remonter dans un avenir proche, au moins dans les 5 ans.” Car la tendance s’est inversée: l’offre étant supérieure à la demande, ce n’est plus le vendeur qui détermine le prix, mais plutôt l’acquéreur. “Il a plus de choix, donc il est plus exigeant, particulièrement en matière énergétique”, argumente son confrère briviste René Labrousse pour qui “c’est le moment d’acheter quitte à négocier“. Si le marché n’a jamais été aussi favorable à l’acquéreur, reste une ombre au tableau: les conditions d’accès au crédit plus drastiques que jamais.

“C’est un marché linéaire et 2013 sera vraisemblablement semblable à 2012.” C’est ce qui ressort fortement du diagnostic établi par l’Observatoire économique de l’immobilier de la Corrèze qui vient d’être livré ce matin aux professionnels et cet après-midi à la presse. Dans ce contexte, si, les 30 à 44 ans, l’âge souvent de la primo-ascession, enregistrent une chute dans le marché immobilier, la tranche des 60 à 74 ans gagne 2 parts de marché depuis 2010 et représente désormais 19% des acheteurs. Leur cible: des appartements confortables en centre-ville.

“On note également un tassement de l’activité locative et une augmentation de logements inoccupés, notamment dans l’ancien”, complète Anne Mambrini, responsable du pôle études et observatoire. Là aussi, la demande se recentre sur le neuf, moins énergivore. “Le marché locatif a été fortement déséquilibré il y a 5 ou 6 ans par une forte augmentation de logements sur le marché avec la défiscalisation.”

Les transactions sont plus difficiles, mais pas d’effondrement pour autant. Pour les professionnels, il faut aussi que les Français modifient leur rapport à la pierre. “Ils avaient l’habitude d’acheter et de revendre avec une plus-value“, explique René Labrousse. Il semble que ce temps soit révolu. “Maisons et appartements ne sont plus dans les exigences énergétiques, ce qui fait chuter leurs prix.”

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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