L’Atelier photographique briviste expose pour les fêtes au centre culturel, avenue Jean-Jaurès. Des “Images pêle-mêle” : une cinquantaine de clichés en noir et blanc ou couleur, sur fond de nature ou urbain, des scènes d’ici ou d’ailleurs, des portraits… Autant d’instants saisis et mis bout à bout qui témoignent de la diversité d’une passion partagée. A voir jusqu’au 3 janvier. Entrée libre.
Du haut de ses 13 ans, Camille est quelque peu intimidée, mais pas moins fière. Elle n’a qu’un cliché exposé, mais c’est pour elle un grand début. Hier soir, elle est venue au vernissage en famille. “J’ai eu un appareil photo en cadeau, un Lumix. Mes premiers modèles, c’étaient mon chat et mon chien. Au début, je faisais tout en automatique et j’ai voulu apprendre les réglages.” Depuis la rentrée, la collégienne, en 4e à d’Arsonval, suit donc la formation proposée par l’Atelier basé au centre Raoul Dautry. “Là, on se promenait avec des copines”, raconte-t-elle devant sa photo. “Mon appareil me suit partout. J’aime bien prendre les mouvements, les corps.” C’est sur, désormais, elle veut être photographe.
C’est toute la diversité de cette exposition qui surfe sur les personnalités, les sensibilités, les individualités comme autant de regards portés sur le monde qui nous entoure. “L’Atelier photographique existe depuis 1988“, explique son président Guy Leflanc. “Nous comptons toujours une vingtaine de membres. Nous sommes un groupe de photographes passionnés par l’image. Il y a des débutants, des confirmés. Dans cette exposition, il y a de tout, des paysages, des portraits, des voyages, des choses insolites… c’est le reflet du club.”
Lui, la photo, il est presque “né dedans”, comme il dit. “J’ai eu mon premier appareil à 14 ans, un instamatique Kodak avec un cube flash. A 20 ans, je me suis payé mon premier reflex, un Zénith, c’était énormément lourd”, se rappelle-t-il. Comme les autres, il a fini par se convertir au numérique… en 2009 seulement. “J’étais le dernier réfractaire à utiliser l’argentique. Aujourd’hui, notre labo ne sert plus, sauf pour le stockage du matériel,” regrette-t-il un peu. Lui quand, il voit des gens prendre des photos avec leur téléphone, ça le ferait plutôt bondir. Dans une société où prendre son temps est devenu un luxe, il prêche plutôt pour la lenteur, la patience, la persévérance qu’exige l’art photographique. “Il faut s’affuter l’oeil.”
L’atelier se réunit tous les mercredis soirs à 20h30 “pour des projections, des rappels de techniques, des analyses critiques de photos…” Il propose aussi deux fois par mois (lundi et samedi après-midi) des séances de perfectionnement. Autant d’échanges qui permettent pour son président d’acquérir “un autre regard, une autre façon d’observer le quotidien”. Et il n’est pas peu heureux lorsqu’un de ses membres lui confie “depuis qu’on fait de la photo, on en fait moins mais mieux“.
Plus d’infos au 05.55.88.23.15.