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"Il y a de la grogne" à la FSU

Il y a un semblant de dialogue social, le ton a changé, mais à l’arrivée, il n’y a rien, sur l’amélioration des services publics, les salaires, l’abandon du jour de carence…” Pour le secrétaire départemental FSU Jean-Louis Puydebois, “il y a de la grogne”. Deux actions sont programmées: une réunion d’information mercredi 23 janvier prochain au dojo de Malemort pour discuter du projet de refondation de l’école et un appel à la grève jeudi 31 janvier avec manifestation.

Tous les trois ans, c’est un passage obligé. En amont du congrès national (du 11 au 15 février à Poitiers), se tiennent les congrès départementaux. La Corrèze n’échappe pas à la règle et les forces vives de la fédération, représentant entre 700 et 750 syndiqués, sont ainsi réunies pendant deux jours au lycée Lavoisier. L’occasion pour son secrétaire général de faire le point sur différents dossiers qui fâchent.

En premier chef, le vote sur la flexibilité de l’emploi: “C’est un vote qui va à l’encontre de la représentativité syndicale et même de toute démocratie“. Le secrétaire général ne mâche pas ses mots: “Il a été signé par trois syndicats minoritaires, la CFDT, CFTC et CGC ne sont représentatifs qu’à 32%, on est loin de la majorité absolue.”

Concernant l’éducation, le ton s’aggrave bien que pour Jean-Louis Puydebois, on ne puisse parler de bilan négatif. Il salue en effet “une dotation en postes positive pour la première fois depuis plusieurs années“, mais “elle est insuffisante pour pourvoir tous les besoins notamment dans le 1er degré et pour appliquer les consignes du gouvernement concernant le principe “plus de maîtres que de classes” et la scolarisation des enfants de moins de 3 ans“. Il craint un éparpillement des postes et parle même “d’écoles sinistrées en ZEP”. “Elles ont besoin d’être renforcées, pas avec des demi-moyens mais des postes entiers.” Pour le syndicaliste, il faudrait entre 130 et 150 postes dans le 1er degré dans le département. “Ça n’en prend pas le chemin.”

Quant aux rythmes scolaires, la FSU estime, même si elle y est favorable, que ce n’était pas la priorité. “La réflexion devait d’abord porter sur la création de postes, la refonte des programmes…” Parlant de “loi bâclée, très peu financée et qui va en faire peser le poids sur les collectivités territoriales”. Autant de sujets qui vont être approfondis pendant ces deux jours en vue du congrès national.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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