Rendre la ville plus accessible aux personnes handicapées, c’est une obligation légale depuis 2005. Ce qui l’est moins, même si cela parait logique, c’est de demander leur avis aux principaux intéressés: les handicapés eux-mêmes. La Ville de Brive a choisi de suivre cette démarche concertée entre services municipaux et associations représentatives. Le groupe de travail a tenu sa première réunion ce matin en mairie autour de l’accessibilité de la voirie et des bâtiments communaux.
L’heure est d’importance: il s’agit pour tous de rendre le quotidien moins difficile. C’est donc un groupe certes restreint mais très attentif qui s’est mis autour de la table toute la matinée, ce lundi 6 juillet dans la salle d’honneur de l’Hôtel de Ville. Tout au plus une petite vingtaine de personnes. D’un côté de la table: les services de la voirie, des bâtiments communaux et des sports. En vis à vis, côté associatif, des représentants des principaux handicaps: l’ADAPEI Corrèze (déficience intellectuelle), PEP (Pupilles de l’enseignement public), l’APF (Association des paralysés de France), la FNATH 19 (accidentés du travail), la plateforme déficients sensoriels de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et le comité Valentin Haüy (sourds et mal-entendants) et bien évidemment une traductrice en langage des signes.
Chacun ici sait que depuis le 11 février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (loi 2005-102) a défini l’obligation d’accessibilité généralisée à l’environnement à échéance de 10 ans. Concrètement, cette législation oblige les villes à rendre accessible leurs lieux publics. Et chacun affiche une bonne volonté évidente.
Les services de la voirie ont présenté l’état des lieux et les bâtiments communaux leur méthodologie pour dresser l’inventaire. “Nous avons tenu compte de l’aspect uniquement réglementaire”, cadre l’élue référent Fabienne Cassagnes. “Et nous avons besoin des associations pour dresser les priorités dans les réalisations de ce programme.” Un exemple? “L’espace des Trois provinces n’est accessible qu’à 32%.” Les points qui achoppent: “les portes d’entrée, les toilettes, le cheminement extérieur, les loges, la restauration… Tous ces points sont à revoir, nous le savons, mais nous devons établir ensemble des priorités en fonction de ce qu’il est judicieux ou pas de faire en premier. Par exemple, faut-il absolument s’attaquer tout de suite à l’accessibilité de la mezzanine qui n’accueille pas forcément du public?”
Le travail est amorcé: “Sur les grands travaux en cours, comme boulevard Voltaire, ou à venir comme l’aménagement de la Guierle et de l’avenue de Paris, nous avons déjà intégré ce souci d’accessibilité”, poursuit l’élue. Les associations quant à elles demandent une meilleure accessibilité du centre-ville, notamment sur un axe gare-hôpital. “Pour l’instant, je me satisferais déjà du centre-ville”, lance un représentant. Et il y a indéniablement du progrès à faire dans ce domaine. “Amusez”-vous un jour par exemple à traverser cette partie de ville qu’en utilisant des trottoirs surbaissés…
“Nous sommes ouverts à toutes les demandes d’interventions. N’hésitez pas à nous solliciter, sans attendre de futures réunions”, déclare la conseillère déléguée aux différentes associations réunies. Aussitôt dit… “Est-il possible d’abaisser les panneaux de rue et de signalisation pour que les personnes mal-voyantes puissent les lire?”, demande un représentant. “C’est envisageable pour ceux qui sont directement apposés au mur. Pour les autres, sur les poteaux, il y a des contraintes de hauteur à respecter. Il faut qu’on étudie ça de plus prés”, répondent les services techniques.
“Et les toilettes publiques?”, interroge un autre représentant. “A partir de la rentrée, nous allons revoir le dispositif des sanisettes. Sur chaque site où elles seront implantées, au moins une sera accessible aux personnes à mobilité réduite et elle sera gratuite”, répond l’élue. “La passerelle de l’Ovalie est toujours inaccessible aux handicapés, avec l’escalier du côté parking des Trois provinces?”, interpelle un autre associatif. “Le projet est fait, l’argent est là, nous attendons le feu vert de l’Etat”, précise Pierre Guicharnaud, directeur des services techniques. “Nous travaillons aussi l’accessibilité des handicapés aux sports”, ajoute Fabienne Cassagnes: “en septembre, nous allons créer une activité aviron handisport. Nous avons rendu le ponton accessible.”
A la sortie, les participants affichent leur satisfaction: “J’attendais au feu rouge depuis quatre ans”, plaisante à peine Fernand Méry, président et délégué départemental de l’association Valentin Haûy. “Ce qui me parait important, c’est de sentir une volonté de faire quelque chose. Maintenant, on sait bien que cela demandera du temps”, tempère-t-il. “C’est un très bon démarrage. On va pouvoir faire enfin appliquer les décrets”, ajoute Daniel Dumas, représentant accessibilité de l’APF.
Une première prise de contact qui se poursuivra à la rentrée par un travail plus effectif et des réunions échelonnées tous les deux mois.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contacter le chargé de mission handicap, David Eyrignac au 05.55.18.15.78 ou david.eyrignac@brive.fr
bonjour,
Je suis sourd, animateur-formateur de LSF. Il ne faut pas oublier ce qui dit le Maire Nauche :souhaite que le personnel d’accueil de la mairie puisse “bénéficier, dès 2010, d’une formation pour connaître les bases de la langue des signes“. Je ne laisse pas aux bras car les sourds et malentendants ont besoin de communiquer entre aux entendants, aux administrations, aux hopitaux etc…. je vous remercie de votre compréhension
bonjour,
Je suis sourd, animateur-formateur de LSF. Il ne faut pas oublier ce qui dit le Maire Nauche :souhaite que le personnel d’accueil de la mairie puisse “bénéficier, dès 2010, d’une formation pour connaître les bases de la langue des signes“. Je ne laisse pas aux bras car les sourds et malentendants ont besoin de communiquer entre aux entendants, aux administrations, aux hopitaux etc…. je vous remercie de votre compréhension