Cet après-midi, une 2e convention TER Limousin engageant la Région et la SNCF dans un partenariat renouvelé au service des usagers a été signée à Tulle. Un investissement sur 5 ans de plus de 350 millions d’euros pour la Région, une hausse attendue des voyageurs de 25% d’ici 2017.
A 14 heures, Jean-Paul Denanot, président de Région, Patricia Bordas, vice-présidente à la Région et 1er adjoint au maire de Brive ainsi que Bernard Combes, maire de Tulle et Philippe Charlot, directeur régional de la SNCF, sont arrivés en gare de Brive, accompagnés de Guillaume Pépy, président de la SNCF qui a échangé quelques mots avec le parterre de syndicats réunis à l’entrée du site.
C’est au terme d’un voyage en TER d’une vingtaine de minutes au départ de Brive, que Jean-Paul Denanot et Guillaume Pépy ont signé, en gare de Tulle, la convention d’exploitation du service public régional de transports de voyageurs Région-SNCF 2013-2017 qui définit la relation contractuelle entre la Région, le donneur d’ordre et la SNCF, l’opérateur. Son enjeu: rendre le transport régional ferroviaire plus dense, plus attractif et plus performant, au service de l’usager.
Un an et demi après le début des négociations, la convention signée aujourd’hui prévoit une transparence totale des comptes fournis par la SNCF. Une nouveauté qui n’est pas pour rien dans la longueur du processus de négociations: “La SNCF a accepté de rendre ses comptes absolument transparents.” Une nécessité côté Région qui a rôle d’autorité organisatrice: “C’était une demande légitime qui permet aux élus d’exercer la plénitude de leur responsabilité”, a estimé le président de la SNCF.
Outre la transparence absolue, la SNCF, entreprise publique exploitante, a pris de nombreux engagements vis à vis de la Région: qualité, confort, propreté, sécurité, rapidité et régularité des TER qui donneront lieu à des pénalités en cas de non-respect. Mais, elle a également changé son organisation: “La SNCF restait très centralisée. Désormais, Philippe Charlot, directeur régional, est responsable des engagements pris. “Il a la plénitude des leviers de réussite”, a avancé son président.
A la clé de cette convention ambitieuse pour laquelle les deux partenaires ont partagé l’effort financier: une hausse attendue de la fréquentation de 25 %. “La même qui s’est produite entre 2002 et 2011, date de la première convention. “Un objectif qui n’est”, selon Jean-Paul Denanot, “pas inaccessible à condition que le service rendu soit aussi performant que possible.” Un objectif qui va aussi donner lieu à la prise en charge par la Région de la communication: “La SNCF communique auprès des gens qui prennent déjà le train, nous, nous allons essayer d’aller chercher ceux qui ne le prennent pas encore.”
Le TER représente un enjeu de taille pour la SNCF. En Limousin, il compte plus de 1 000 km de voies et 80 communes desservies. Et surtout, “leur fréquentation augmente plus vite que celle des TGV. Plus du tiers de nos voyageurs sont des voyageurs TER. C’est une vraie locomotive pour la SNCF”, a affirmé Guillaume Pépy. “Nous sommes convaincus que le train est un transport d’avenir”, a terminé Jean-Paul Denanot, “qui garantit confort, sécurité, gain de temps et économie pour la population.”